Malgré une première titularisation à une position qui n’est pas la sienne, Seydou Fini a livré une prestation intéressante, contre La Gantoise. En français, l’Italo-ivoirien de 17 ans s’est livré sur sa vision de la situation du Standard, sa rencontre, ainsi que sur son avenir.
C’est dans un contexte particulier que Seydou Fini a connu sa première titularisation sous les couleurs du Standard, samedi, contre La Gantoise. Titularisé dans un rôle de piston qui n’est pas tellement le sien, l’Italo-ivoirien de 17 ans (qui a la nationalité italienne) a livré une prestation intéressante. Le joueur prêté par la Genoa a répondu à nos questions, en français.
« C’était compliqué. On a tout donné, mais c’est le football. On a eu l’occasion de faire 2-1, ce n’est pas rentré, puis tout a changé très vite. On doit se remettre au travail, et pousser encore. C’est la première fois que je jouais dans ce rôle. L’entraîneur avait besoin de quelqu’un. J’ai essayé de tout donner, j’espère pouvoir jouer 90 minutes la prochaine fois. »
Une première intéressante pour Seydou Fini, qui a montré la bonne mentalité
L’international espoir italien a eu le mérite de montrer quelque chose que l’on n’a pas vu souvent, cette saison, à Sclessin : de la hargne, de l’envie. En fin de première période, Fini est l’auteur d’un retour défensif impeccable sur Sonko, pour éviter le 1-2. Ce retour, il le célèbre presque comme un but, en direction de son banc. Des images rares, au Standard.
« Même si ce n’est pas ma place, j’ai tout donné pour le maillot et pour le club. D’une part, je suis content de mon match. Mais d’une autre part, pas trop. Je suis généralement dur avec moi-même, donc je vais revisionner le match pour voir ce que je peux mieux faire. »
Le contexte autour du Matricule 16 est invivable pour absolument tout le monde. Seydou Fini essaye d’en faire abstraction, tant que possible, pour se concentrer sur la première expérience de sa carrière dans un noyau professionnel. Une situation délicate, lors de laquelle il aurait aimé recevoir davantage de temps de jeu, malgré tout. « Dans le football, tu dois tout gagner, rien n’est donné. À chaque entraînement, j’ai essayé de montrer à l’entraîneur que j’étais aussi là. Je ne me sens pas mal par rapport à mon temps de jeu. C’est un club important, pour jouer, tu dois le mériter. »
Je ne regrette pas d’être venu au Standard »
« La seule chose qu’on peut faire, c’est tout oublier sur le terrain et jouer. Personnellement, une fois que le match commence, je donne mon maximum en oubliant le contexte. Tout le monde sait que c’est compliqué, mais ça fait partie de la vie. Tout ne peut pas toujours être parfait. Je ne regrette pas d’être venu au Standard. Je vois que ce club est très important et historique, c’est un honneur pour moi de jouer ici et porter ce maillot.
« La réaction des supporters ? Je suis aussi un supporter de football. D’un côté, je trouve ça normal et je comprends. Mais je suis jeune, c’est des choses que je n’ai jamais vues, mais je comprends. »
Seydou Fini, encore au Standard la saison prochaine ?
Prêté sans option d’achat, Seydou Fini devrait retourner à la Genoa à la fin du mois de juin. Toutefois, l’ailier droit de formation est heureux d’avoir lancé son aventure dans le monde professionnel, et ne compte pas spécialement retourner dans le noyau U19 de la formation italienne.
« La saison prochaine ? Toutes les portes sont ouvertes. S’il y a une possibilité de rester, pourquoi pas ? C’est une belle expérience, qui restera dans mon cœur et dans ma tête toute ma vie. Elle m’a appris que dans le football, il faut être fort mentalement, sans laisser les choses extérieures entrer dans ta tête. »
« J’aime beaucoup le football belge. Le rythme, les supporters,… Pour mon style de jeu, c’est un beau championnat. Une star mondiale dont je m’inspire ? Kylian Mbappé, il joue sur la ligne comme moi et arrive à faire la différence » a conclu Seydou Fini, qui parvenait à arborer un timide sourire malgré le contexte plus que particulier.