Petit prodige du centre de formation des Girondins de Bordeaux, Robin Maulun éclabousse de son talent l’Eerste Divisie, ce qui n’a pas échappé à certains clubs hollandais et belges dont le Standard de Liège.
Robin Maulun est l’un des tous meilleurs joueurs de Eerste Divisie avec des statistiques de haut vol depuis deux saisons. Non prolongé par les Girondins de Bordeaux, aujourd’hui, le milieu offensif fait le bonheur de Cambuur et joue la montée en Eredivisie. Dans le viseur de nombreux clubs, le joueur se confectionne un avenir de plus en plus radieux.
Bonjour Robin, peux-tu nous expliquer ton départ des Girondins de Bordeaux ?
Pour moi, ça reste toujours un mystère, je pense qu’il y avait beaucoup de joueurs sous contrat. J’ai fait les matchs qu’il fallait et puis il y a eu un changement de staff, j’arrive en fin de contrat et ce fut compliqué ensuite.
Le changement de staff à Bordeaux a compliqué les choses
Tu signes ensuite à Trélissac, n’y-avait-il pas mieux ?
J’avais des touches en Ligue 2 et en National mais j’ai été embêté par des blessures donc finalement, je signe à Trélissac et je les en remercie.
Comment atterris-tu à Cambuur ?
Je prenais des nouvelles que mon ami David Sambissa. Il avait eu le même parcours que moi. David parle de moi à son manager et j’arrive l’été à Cambuur, au Nord des Pays-Bas, c’est à une heure d’Amsterdam. J’arrive dans le club, je ne connais pas du tout. Il y a un peu de moyens pour jouer les plays-off. La première année, on finit neuvième.
C’est grâce à David Sambissa que je signe à Cambuur
A quoi correspond cette division ?
Dans l’intensité dans les efforts mais il y a moins de gabarits qu’en France. C’est plus basé sur la tactique, la technique. Ils aiment partir de derrière, ici le modèle c’est l’Ajax et le Barça.
De Jong semble être un entraîneur offensif, qu’en penses-tu ?
C’est le 4-3-3 offensif. Ici, c’est la référence dans le club. Il travaille avec son assistant, Sandor, qui nous fait la tactique et De Jong gère l’ensemble. Mais le modèle ça reste l’Ajax et le Barça.
Avec Kallon et Antonia, je peux jouer dans le dos de la défense
Quels sont les prétendants pour la montée ?
Cette année, il y a nous et De Graafschap. Mais nous avons une plus grosse équipe. Mais plus généralement, il y a 4-5 équipes qui sont solides.
Comment s’organise l’attaque de Cambuur ?
Notre entraîneur Sandor, voulait des joueurs rapides qui mangent l’aile. J’ai Kallon à gauche et Antonia à droite, pour moi c’est parfait car je peux jouer dans le dos de la défense et cela me correspond en tant que numéro 10. Et puis, à Cambuur, jouer devant 8000 personnes, c’est magnifique. Ca change tout. J’en ai la chair de poule.
On a tenu tête au Feyenoord en Coupe même si nous sommes perdants à la fin
Tu as joué des équipes d’Eredivisie en coupe, vois-tu une différence ?
L’année dernière, nous avons joué Fortuna Sittard, j’avais trouvé vraiment compliqué. Cette année, on a joué Feyenoord qui est une grosse équipe. A la fin, on a perdu mais on les a fait tourner dans le jeu. Je me souviens de Renato Tapia qui était sur moi tout le match. C’est un bon joueur. Steven Berghuis était par contre le joueur qui sortait du lot.
Est-ce qu’il y a une vraie ferveur à Cambuur autour du football ?
Ici, tout le monde parle football dans la ville. Plus largement, les joueurs ici jouent le football que j’aime. C’est à dire des petites passes, technique. J’ai un entraîneur et un staff qui mettent les personnes en confiance. J’ai une équipe qui tourne autour de moi, j’ai toutes les armes pour que ça fonctionne.
J’ai une équipe qui tourne autour de moi, j’ai toutes les armes pour que ça fonctionne
Tu es suivi par quelque clubs en Belgique, qu’est-ce que tu penses de la Pro League ?
Quand je suis parti des Girondins, il y a eu des agents qui m’ont parlé de la Belgique. Ils m’ont dit que c’était un championnat physique. Donc partir dans une équipe qui joue vers l’offensive, pourquoi pas mais si c’est pour partir dans une équipe défensive, il faudra que je regarde. Le Standard de Liège, je sais que c’est un gros club belge où Marc Wilmots est passé, donc évidemment, c’est une référence.
Le Standard de Liège est un gros club belge où Wilmots est passé, c’est une référence
Comment va se passer la suite du championnat pour toi ?
Ils veulent qu’on rejoue à partir du 19 juin. On a un planning d’entraînement, le championnat se terminerait le 2 août. Cette année ce sont les deux premiers qui montent. Je vais essayer d’être le plus décisif possible. De monter en Eredivisie et m’installer dans ce genre de niveau.
L’Eerste Divisie reprendra le 19 juin en théorie
Penses-tu que tu aurais abandonné ton rêve professionnel si tu n’avais pas eu Cambuur ?
Si j’étais une année de plus en National 2, cela aurait été compliqué je pense. Je pense que cela dépend aussi des profils et des clubs. Avec mon profil, c’est compliqué de sortir de ce championnat. Il est compliqué du fait des conditions et le niveau est élevé. Tu le vois en Coupe de France où chaque année des clubs de Ligue 1 se font accrocher.
Pour moi les Girondins, c’est mon club, ma ville mais j’ai tourné la page.
Qu’as-tu envie de dire aux supporteurs bordelais ?
Il faut continuer à supporter le club. Il faut donner de l’engouement, l’équipe en a besoin. J’ai de bons souvenirs du centre de formation, je remercie les éducateurs comme Battiston et Trésor qui m’ont beaucoup aidé. Pierrot Labat, la base aussi, qui me faisait travailler les fondamentaux. Pour moi les Girondins, c’est mon club, ma ville mais j’ai tourné la page.
Merci Robin
Source : leerosportnews.com