Cette semaine, Sport/Foot Magazine se penche sur le cas de Nicolas Raskin, et explique les raisons de son éclosion, nichées au début de l’année 2020. Extrait.
À Liège, Nicolas Raskin se heurte pour la première fois aux limites de son talent. Ou plutôt, il se rend compte qu’il ne lui suffira pas pour faire décoller sa carrière. La prise de conscience prend du temps, pour celui qui s’était hissé presque sans efforts jusqu’au noyau A de La Gantoise, devenant rapidement l’un des chouchous d’un Hein Vanhaezebrouck qui posait d’énormes attentes sur ses épaules. « C’est un pitbull, aussi bien capable de récupérer le ballon que de distribuer le jeu », explique l’ancien coach des Buffalos dans sa chronique pour le Nieuwsblad. « Je pense que Gand aura encore des regrets de l’avoir laissé partir. »
Au cours des premiers mois, le petit format ne trouve pas vraiment grâce aux yeux de son coach, et son attitude irrite certains de ses plus anciens partenaires. Conscient de son talent, Nico aime fanfaronner et sa mentalité désinvolte s’avère rapidement incompatible avec le professionnalisme d’un Sébastien Pocognoli avec qui la relation fait parfois des étincelles. Au départ du capitaine pour l’Union, Raskin sera pourtant l’un de ceux à lui envoyer des remerciements, pour lui avoir ouvert les yeux.
Le déclic semble s’être produit au passage en 2020. Peut-être parce qu’il s’attendait à commencer le match du 21 décembre 2019 au Freethiel, quand Samuel Bastien et Selim Amallah manquent à l’appel du triangle axial, mais que Preud’homme lui a finalement préféré l’expérience de Réginal Goreux.
Lancé par sa titularisation contre Bruges en février, Raskin a profité du confinement pour continuer sa montée en puissance. Elle s’est produite là où la province de Liège tutoie le Brabant et le Namurois, sous les ordres d’un Thibaut Lallemand qu’il a connu au sein des équipes d’âge de la sélection. « Avec son ami Antoine Colassin, ils ont travaillé comme des malades », explique le préparateur, heureux de voir la forme physique affichée par Nico depuis la reprise. « Depuis le début de cette année, je dois dire que c’est un autre gars. Sa mentalité a complètement changé. Quand il était en U16, c’était le premier à râler à l’échauffement parce qu’on ajoutait une répétition ou un exercice et aujourd’hui, il en réclame toujours plus. On doit même le freiner. »
Confronté au plafond de son talent, au sein d’un groupe où les qualités sont loin d’être son exclusivité, Raskin semble avoir compris que la poursuite de son éclosion passait par la métamorphose, de l’adolescent doué vers l’athlète de haut niveau. De quoi voir le bout du tunnel, après ce long passage à vide entre ses premières minutes chez les pros et ses débuts au coup d’envoi d’un match. Thibaut Lallemand en est persuadé : « Sans son changement de mentalité, il n’en serait pas là. »
Là, c’est devant la défense du Standard, où il s’est installé pour prendre le relais d’un Gojko Cimirot à court de forme pour la reprise du championnat. Nicolas Raskin y a affiché un registre complet, puissant à la récupération et clairvoyant avec le ballon. Un cocktail que Sclessin attendait depuis le départ de Razvan Marin. Les échelons vers le sommet sont encore nombreux, mais le Waremmien semble enfin avoir compris comment les gravir.
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