Le départ d’Arnaud Bodart à Metz est assez symptomatique de la situation du Standard. Son cas a été mal géré, il est le premier à le dénoncer.
Pendant longtemps encore, Arnaud Bodart sera interrogé sur ce départ du Standard par la petite porte. Après 20 ans et 190 matchs pour le club, le gardien liégeois est parti gratuitement en Ligue 2 française, sans le moindre au revoir digne de ce nom.
Bodart aurait déjà dû partir l’été dernier : « On m’a dit clairement que le club était en difficulté financière, que je valais 6 millions et demi sur Transfermarkt, que je sortais d’une super saison, que j’étais en équipe nationale… Le club m’a dit qu’il avait besoin d’argent et qu’il ne pouvait pas me brader, tout simplement » explique-t-il à la RTBF.
Des torts partagés ?
C’est ce qui explique notamment l’échec de son transfert à l’AS Roma : « L’intérêt était très concret, mais l’offre était très basse, et je comprends que le Standard l’ait refusée. Le coach devait préparer sa saison, et il partait du principe que le club voulait me vendre et que je n’étais pas contre un départ. Mon erreur a peut-être été de dire que j’étais ambitieux, et que je ne me contenterais pas de passer toute ma carrière au Standard ».
La situation était délicate et n’a finalement fait que des perdants : « J’avais déjà compris auparavant que j’étais l’une des têtes ciblées pour faire de l’argent dans le noyau. Et au vu de la saison précédente qui avait été catastrophique, on n’était pas cinq à pouvoir rapporter un peu d’argent. Je le dis en toute humilité ».
Arnaud Bodart n’a toujours pas complètement digéré les circonstances de sa mise à l’écart : « Cela s’est un peu retourné contre moi, on m’a dit que je voulais partir, que j’avais la tête ailleurs, qu’on n’allait plus compter sur moi. Mais je suis toujours resté au Standard, à Liège, et je trouve que ce n’est pas juste de dire ça. Cela a été loin ». Son départ à Metz a au moins eu le mérite de lui permettre de se concentrer à nouveau sur l’aspect sportif.