En exclusivité pour Leero Sport News, Ole Martin Arst a évoqué avec nous sa fabuleuse saison 1999-2000, le Standard de Liège et Michel Preud’homme.
Bonsoir Ole, pourriez-vous évoquer cette fabuleuse saison 1999-2000 ?
C’était une sacrée saison pour moi car j’avais eu des difficultés la saison précédentes avec Anderlecht. Je ne remercierai jamais autant Trond Sollied d’avoir cru en moi et de m’avoir amené à La Gantoise. Ca a été difficile pour moi sur et en dehors du terrain car je vais être honnête, j’ai perdu ma mère en octobre 1999 et le club a pris soin de moi en me laissant aller visiter ma mère. Le club avait eu un geste élégant en venant jouer un match amical contre Tromso en Norvège durant une trêve internationale, ça m’avait du bien de retourner sur le terrain marquer des buts. C’était un moment chargé en émotions.
Peut-on dire que vous avez une connexion particulière avec Trond Sollied ?
Oui, bien sûr. Mon style de jeu a été forgé par Trond. Nous jouions en 4-3-3 avec énormément de diagonales dans notre jeu. Je me souviens d’ailleurs des formidables passes de Eric Joly. Nous avions une réelle bonne équipe sans star. Trond Sollied était brillant dans le recrutement car il se servait du club pour peaufiner les joueurs et non le contraire. C’était grâce à lui si nous sommes arrivés à produire des résultats.
N’étiez-vous pas déçus d’arriver troisième après avoir battu les « gros » ?
Quand tu joues tellement de matchs, tu en gagnes et tu en perds. Nous étions tellement heureux d’arriver en haut du classement car c’était inespéré. Nous avions pu prouver que nous pouvions rivaliser avec les trois tops clubs que sont le Standard, Bruges et Anderlecht.
Derrière, vous allez au Standard de Liège …
Pour moi, c’était la chose naturel à faire : aller dans l’un des trois clubs que j’ai cité précédemment après la saison que je venais de faire et sachant aussi que j’avais déjà joué à Anderlecht… Et puis, j’ai eu une superbe impression avec les supporteurs car Sclessin est bouillant et ça a fini de me convaincre de rejoindre le Standard.
Vous avez porté le maillot de la sélection nationale norvégienne à l’une de ses plus belles époque. Racontez-nous !
J’ai été sélectionné dans le groupe pour l’Euro 2000 mais en tant que réserviste et le premier match de la Norvège se déroule à Sclessin, ça a été particulier pour moi mais j’ai eu quand même 22 capes avec la sélection. Rends toi compte, à l’époque il y avait du monde à mon poste avec Solkjaer, Flo, Carew… c’était très difficile de jouer.
C’est très intéressant de voir la nouvelle génération. J’adore Erling Haaland, le joueur des Red Bull Salzburg mais je crois qu’ils ont perdu beaucoup trop de matchs pour espérer se qualifier pour l’Euro 2020. Cependant, on va attendre les prochaines phases de qualifications pour la prochaine coupe du monde même si ça semble encore juste mais peut être plus pour l’Euro 2024.
Comment vois-tu le match entre la Gantoise et le Standard ?
Ca va être un gros match. J’ai de la chance car maintenant nous avons la Jupiler Pro League en Norvège. C’est impossible pour moi de parier quelque chose. Les deux équipes sont proches de mon coeur. Je ne veux décevoir personne. Je vais dire un match nul avec beaucoup de buts.
A Bordeaux, nous avons eu un joueur que vous avez connu à Liège : Joseph Enarkarhire. Parlez-nous un peu de ce joueur.
Je me souviens bien de Jo’ mais il ne jouait pas énormément car il était très jeune aussi. Il avait beaucoup d’énergie. Il faisait pas mal d’erreurs mais il travaillait énormément pour être au niveau. Mais rends toi compte, il n’avait que 17 ans. Je ne suis pas surpris qu’il ait eu cette carrière notamment avec l’équipe du Nigéria. Un super mec.
Vous avez aussi Michel Preud’homme en tant que manager. Etait-il différent d’aujourd’hui ?
J’ai été ravi de le rencontrer quelque mois auparavant car nous avons gardé de supers rapports, j’étais son vice-capitaine à l’époque et les relations que nous avions étaient très saines. Je me souviens la première semaine lorsqu’il est arrivé en tant que manager, il est venu me demander la philosophie de jeu de Trond Sollied. Un mois auparavant, l’assistant de Trond Sollied lui avait fait un livre de tactiques qu’il m’avait demandé, mais malgré mes demandes, il n’a jamais rendu le livre de Trond, car je suis sûr qu’il s’en sert encore (rires). Aujourd’hui, il a pris de la confiance dans son attitude à la différence de la fraîcheur qu’il avait quand il est arrivé du Portugal.
Quel est le but dont vous vous souvenez encore aujourd’hui ?
Je dois me souvenir d’un but en particulier, sur corner. C’était avec la Gantoise, on jouait à Anderlecht et nous avons gagné 2-1 là bas. Dragutinovic a marqué le deuxième but. C’était une grande victoire pour nous et plus particulièrement pour moi qui avais dû quitter le club dans des conditions particulières et j’ai pu leur montrer que je savais marquer des buts.
Que faites-vous aujourd’hui ?
Je suis partenaire et associé dans une entreprise développant des surfaces sportives. C’est incroyable pour moi de toujours être dans le sport. Je bosse aussi à la télévision norvégienne donc je suis pas mal pris.
Merci Ole !
Source : leerosportnews.com
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