Il y a un peu plus de dix ans jour pour jour, Laurent Ciman quittait le Standard. A Sclessin, personne n’a oublié ce qu’il s’est passé pour son dernier match.
Pouvait-il vraiment espérer de meilleurs adieux ? En janvier 2015, juste avant son départ pour l’Impact Montreal (où il avait signé pour permettre à sa fille de bénéficier d’un accompagnement plus poussé face à l’autisme), Laurent Ciman disputait son dernier match pour le Standard à l’occasion d’un Clasico.
Le choc contre Anderlecht est resté dans les mémoires : c’est ce jour-là que Steven Defour a été représenté décapité en tribune et a été exclu. Pour couronner le tout, le Standard s’était imposé 2-0, avec une ouverture du score de Laurent Ciman.
« Je me souviens de mon but comme si c’était hier. Mehdi tire un coup franc, la défense repousse. Trebel récupère, contrôle et envoie le ballon au second poteau. Je la prends bien et elle rentre ! J’explose de joie. Cette explosion, je la ressens encore » se souvient-il pour SudInfo.
Un instant d’éternité
« Pas mal de membres de ma famille étaient en tribune, l’ambiance était incroyable, le stade scandait mon nom. Marquer face à Anderlecht, Jacques Massart qui crie mon nom un nombre incalculable de fois, gagner et quitter le club juste après : c’était parfait. Des moments forts que je n’oublierai jamais » poursuit l’ancien Diable Rouge.
Le match s’est déroulé comme dans un rêve : « Je voulais absolument le gagner. Un Clasico ne se joue pas, il se gagne ! Je savais que c’était mon dernier match, mais pendant la rencontre, j’étais concentré sur ma tâche. Le scénario était fou avec l’exclusion de Steven Defour, puis je marque le but de la victoire… Tout était réuni. Et je suis parti par la grande porte ».