Le mot de « Gerouche »: UNE LUMIERE DANS LA GRISAILLE

Chers supporters,

Bien installé dans mon fauteuil ce vendredi soir, il m’a enfin été donné d’assister à ce que j’estime avoir été la PLUS BELLE RENCONTRE de notre saison. Tout y était ou presque, et, franchement, pour une fois, je me suis bien amusé, seul le résultat final au vu de notre avance à quelques minutes de la fin me laissant un arrière-goût amer.

Quand on voit l’équipe alignée, et malgré tout ce qui a été dit ou écrit, on est désormais en droit d’espérer, ceci pour autant que nos jeunes soient conservés la saison prochaine, y compris …. Canak.

Seule, en fin de compte, la défense faillit quelque peu à sa tâche, en tout début de rencontre et en fin de match, face au rush habituel des trudonnaires, même si l’on sait qu’il n’est jamais facile d’évoluer à Saint Trond, sur ce billard vert où la balle prend systématiquement de la vitesse contrairement aux pelouses traditionnelles, Noubi paraissant par moment un peu court sur l’homme, alors que Layfis, ce n’est pas nouveau, manquait de vitesse face à celle des attaquants canaris, plus encore sur ce revêtement.

J’aurais pour ma part aussi pointé l’apport insuffisant de Kawabe dans l’entrejeu, jugeant sa production insuffisante, mais, au vu de sa quote ce matin, je me dis que j’ai certainement dû louper quelque chose.

Mais, très honnêtement, le quatuor Canak-Balikwisha-Sahabo-Price m’a bien plu, chacun y allant de son apport efficace et plein d’abnégation. Et quand on sait qu’O’Neil reviendra tôt ou tard, qu’un vrai latéral gauche est toujours attendu et espéré, on se dit que, la saison prochaine, avec une bonne préparation et surtout avec un effectif mis en place bien avant le coup d’envoi de la saison, il devrait y avoir moyen de faire bien mieux que cette année maudite.

Avec une mention spéciale plus encore pour William Balikwisha, auteur d’une prestation cinq étoiles couronnée d’un bien beau but, ce qui rend plus encore nos griefs quant à son éviction de l’équipe durant la majorité de la saison plus justifiés encore. Incompréhension totale, vraiment !

Quant à Yvan Leko, point de déclarations intempestives à l’encontre de ses joueurs cette fois, ce qui fut un plus là aussi, par rapport aux dernières rencontres. Les déclarations en tribune du grand Philippe lui seraient t’elles revenues aux oreilles ? C’est à espérer, car, personnellement, je l’ai toujours dit, je désapprouve cette façon dont certains coachs ont la fâcheuse tendance à s’en prendre à leurs joueurs au micro, histoire de se dédouaner eux-mêmes de leurs erreurs.

Comme le dit Albert, le linge sale, pour moi, doit toujours être lavé dans les vestiaires, pas au vu et au su de tout le monde.

Je pointerai aussi du doigt les remplacements effectués en fin de rencontre, qui ne justifieront peut-être pas le retour de nos hôtes d’un soir dans le monnaie time, comme on dit, mais, franchement, faire monter l’insipide Sowah alors que nous menions au score, en lieu et place de Yeboha, bien plus précieux et travailleur, de même que Saydou Fini, aux qualités presqu’exclusivement offensives, quand il aurait fallu préserver le résultat et peut-être faire monter Hautekiet, qui ne reçoit pour ainsi dire jamais sa chance, sont des choix qui me paraissent douteux.

Et puis, comme l’a souligné notre coach, et contrairement à monsieur Delire qui estimait avoir assisté à un bon arbitrage, alors que lui-même ne comprenait pas l’histoire du pénalty en faveur de St Trond, fort heureusement sauvé par notre gardien quatre étoiles, fut aussi sceptique sur le troisième but accordé aux Trudonnaires au vu de la ligne tracée, alors qu’une épaule dépassait bel et bien le pied de notre dernier défenseur, et le fut tout autant sur la faute commise en fin de match sur Kanga, qui n’entraina même pas l’intervention du var, curieusement, je confirmerai moi aussi que les décisions prises n’ont pas du tout été en notre faveur, confirmant une bien fâcheuse habitude du corps arbitral.

Bien difficile, dans toutes ces conditions défavorables, de redresser la tête, l’aura du seul nom de Standard de Liége ne nous protégeant plus de rien, désormais, que du contraire. Ca aussi, c’est la dure réalité, contrairement à d’autres clubs.

Mais je m’en voudrais de verser ce matin dans le négativisme, car je pensais, bien avant le coup d’envoi de cette troisième journée des playoffs2, que nous allions nous prendre une « raclée » en terre limbourgeoise, non seulement compte tenu du terrain, du contexte où nous n’avions plus rien à gagner et où quelques joueurs ne nous appartenant pas auraient déjà pu avoir la tête ailleurs, contrairement à nos adversaires, bel et bien concernées et en lutte pour une place européenne. Rien que pour ça, notre belle et surprenante prestation fut déjà une sacrée réussite.

Le mérite en revient certainement à Leko, quels que soient les mots durs qu’il ait eus récemment, pour être parvenu à motiver ses joueurs malgré le contexte. Car, finalement, même quand il n’y a plus rien à gagner, il y a peut-être le plus important à sauver ; l’HONNEUR !

Ceci sans parler de la réaction des supporters, toujours présents mais estimant devoir montrer enfin les dents, après avoir soutenus leurs couleurs invariablement durant de longs mois décevants, ce qui a dû toucher quelques joueurs concernés, à commencer par Arnaud Bodart, irréprochable lui aussi durant cette longue traversée du désert.

J’ignore de quoi l’avenir sera fait pour le Standard, avenir que l’on souhaite brillant, mais, avec ces supporters-là, jamais notre club ne sombrera. Et rien que cet espoir-là, c’est déjà énorme … pour le moment.

Gérouche