Le mot de « Gerouche »: UN MAL POUR UN BIEN ??

Chers supporters … amers

Eh bien voilà, nous l’avons eu, notre match version plus offensive, avec des occasions à la clef, plus de football, moins d’ennui, mais, hélas, ….. des buts plus facilement encaissés.

Pas vraiment un match dit « REFERENCE », donc….

Alors, à un moment donné, il va nous falloir choisir entre gagner en jouant mal ou perdre en jouant mieux !!

Déjà ce matin, outre les réactions des uns et des autres, nous avons eu droit aussi à la réaction d’Yvan Leko lui-même, comme si cette défaite justifiait ses sélections et choix précédents, se servant des deux buts pris sur les contres adverses pour glisser gentiment que, prochainement, nous allions revenir à notre pauvre production précédente.

Personnellement, je trouve que ce raisonnement est un peu facile et surtout un sacré raccourci vers la vérité.

Bien évidemment, je ne vais pas nier l’évidence, nous avons pris des buts semblables à ceux qui nous avaient permis de l’emporter à Dender, soit sur des contres. Or, tout le monde sait très bien qu’il est plus facile de défendre en jouant regroupé derrière qu’en jouant plus haut et en imposant un pressing immédiat sur nos adversaires, avec le grand risque que cela comporte, à savoir perdre un ballon et être pris dans le dos.

Ce constat est encore plus vrai quand l’entrejeu n’assure pas, ne joue pas son rôle de premier rempart défensif !

Si on ajoute à ce scénario que plusieurs joueurs ont été pris en défaut sur la phase initiale de Westerlo, la mission défensive devient périlleuse.

J’insisterai aussi sur l’intelligence des joueurs adverses, contrairement aux nôtres, qui, lorsqu’ils étaient pris de vitesse, n’ont jamais hésité à faire la petite faute nécessaire pour nous empêcher de passer, et là aussi fut toute la différence.

Beaucoup de nos joueurs sont jeunes ou fraîchement débarqués, certes, mais Leko va devoir leur apprendre à être plus « vicieux », si on veut éviter à l’avenir de se faire doubler sans réagir.

Ceci dit, et pour en revenir à la déclaration de notre entraineur, sans doute lui aussi sur le coup de la déception après avoir voulu tenter une approche plus « conquérante », la disposition sur le terrain, que ce soit avec des joueurs alignés plus bas ou d’autres alignés plus hauts, là n’est sans doute pas l’essentiel, et, pour reprendre les réponses la plupart du temps utilisés par les coachs, le principal, c’est « l’ANIMATION », voire les « TRANSITIONS », sans se focaliser sur la mise en place au départ.

Or, c’est très précisément là que le bas blesse, depuis la reprise, et ce n’est pas la première fois qu’on pointe ceci du doigt.

J’ai parfois l’impression que l’équipe évolue sur le terrain selon la méthode « SABLIER », avec un étranglement axial, alors qu’il serait grandement préférable de pratiquer la méthode « ENTONOIR », quitte à partir de l’arrière avec une base plus large mais avec une progression linéaire vers l’avant, plus rapide et mieux construite, sans snober les joueurs qui composent l’entrejeu.

Revenir à un système de jeu avec un seul attaquant, alors que, même ainsi, nous ne parvenons pas à marquer autrement que sur pénalty, serait à mon sens une grave erreur. Peut-être suffirait t’il d’inverser la pointe du triangle axial, au contraire, cette pointe étant actuellement orientée vers l’arrière avec le seul O’Neil, dont les capacités à orienter le jeu vers l’avant reste à désirer, alors qu’en nous privant de l’un des deux joueurs alignés plus haut, soit Bulat ou Kuavita, pour nous permettre d’accompagner l’Australien d’un partenaire sachant combiné et davantage relancer le jeu, serait plus productif sans pour autant jouer plus défensivement, tout dépendant une fois de plus de cette fameuse « animation », dès la relance.

Car, pour autant que je sache ou me rappelle, jamais personne n’a dit ou contraint notre entraineur à jouer vers l’avant à visière découverte, les seuls reproches pouvant être adressés à l’équipe étaient au contraire cette absence de construction, de combinaison, trop de ballons étant systématiquement balancés vers l’avant.

Tout le monde, en Belgique, qui s’intéresse quelque peu au football et à la compétition Nationale sait parfaitement qu’il est très difficile de trouver l’ouverture face à des blocs bas, bien organisés, la faute essentiellement à un manque flagrant de qualité devant, pour la plupart des équipes qui n’ont pas les moyens de se payer « l’oiseau rare », et que spéculer davantage sur l’organisation, la vitesse d’exécution, sont les seuls moyens à notre disposition pour créer le danger et nous procurer des occasions de but.

Alors, si monsieur Leko veut jouer comme l’inter, avec dix joueurs derrière, je n’y vois aucune objection, à la seule condition que ce même bloque remonte le jeu comme un seul homme, sans laisser des espaces inconsidérés entre les lignes ! ET pour cela, nos joueurs vont devoir courir, et pas qu’un peu, durant nonante minutes, ce qui nécessite une condition physique sans faille.

En attendant, le Standard vient de laisser passer deux belles occasions à domicile de faire le plein de points, perte de points qu’il sera difficile de rattraper, mais qui sait.

C’est souvent quand on ne nous attend pas que nous parvenons à créer la surprise, et une belle occasion va nous en être donnée prochainement, face à notre ennemi juré et sur sa pelouse, la phalange du Parc Astrid étant loin d’être imprenable, me semble t’il.

RDV donc est pris dimanche prochain, face à un adversaire qui lui aussi peine à gagner, car, tout comme nous, en n’engrangeant que des matchs nuls, on n’avance pas !

Mais il n’existe pas qu’une seule façon de prendre les trois points, et pas nécessairement liée à la possession !

Contre toute attente, les choses semblent progresser en interne, et la revente du Standard n’est sans doute plus qu’une question de semaines. Mais nul doute qu’il nous faudra encore nous accrocher durant de longs mois pour espérer voir se mettre en place une meilleure équipe, avec forcément plus de moyens….

Bonne semaine à tous

Gérouche