Chers supporters,
Rassurez-vous ou, peut-être pour certains, désolé de vous envahir une fois encore de mon mot, mais Gerouche est toujours bien là. N’allez surtout pas vous imaginer que, lorsque le Standard gagne, je n’ai rien à dire ou à écrire, mais, parfois, le temps fait défaut, ou, mieux encore, un article demande réflexion avant de sortir ma plume.
Ainsi donc, le Standard, d’après quelques-uns, est en phase de guérison, alors que voici moins d’une semaine, il était à l’agonie. Une victoire probante à la côté a suffi à renverser la tendance, alors que des autres côtiers nous avaient mis dans les cordes.
Mais comment réellement interpréter cette prestation, certes couronnée de succès, mais qui aurait à mon sens tout aussi bien pu virer au cauchemar si un certain Djenepo n’avait pas crevé l’écran, manquant de peu le hat trick.
A quoi ça tient, parfois, une victoire, dans le monde du foot. Un jour tu livres une prestation accomplie et encourageante, mais le résultat et la récompense ne sont pas à la clef.
Un autre jour, l’équipe est en dessous de tout, se montre sous un très mauvais jour mais parvient contre le cours du jeu à l’emporter.
Pourtant, personnellement, je n’irai certainement pas jusqu’à affirmer que le Standard va mieux. Tout au plus était t’il dans un meilleur jour, en réussite quand les autres fois il ne l’était pas.
Mais les lacunes, nos carences tant offensives que défensives n’ont pas été réglées pour autant, à mon humble avis. Il suffit en effet de voir les occasions des Ostendais en fin de rencontre pour nous en persuader.
Il en va de même de nos occasions, venant exclusivement ou presque des pieds du même homme pour avoir bénéficier des largesses d’une défense jouant bizarrement trop haut contre nous, alors que Renaud Emond attend toujours autant des centres valables venus des ailes pour retrouver les siennes. Hélas pour lui, le jeu prôné par les responsables sportifs du Standard se cantonne toujours essentiellement dans l’axe du terrain, ce qui ne facilite pas sa tâche devenue bien ingrate.
Raison pour laquelle je me suis creusé la tête, puisant il faut le reconnaitre aussi sur les avis et commentaires des uns et des autres sur notre site, pour examiner plus à la loupe notre façon d’évoluer, ou plutôt la tactique mise en place par le big one, Emilio Ferrera.
Comme plusieurs observateurs sportifs ou amateurs l’ont très bien dit, le but est de faire monter nos backs sur les flancs, obligeant de ce fait ceux qui l’occupent au départ à rentrer dans l’axe pour leur faire de la place et combiner avec eux.
Bien joli tout ça, cette façon de faire pouvant parfaitement tenir la route, à un bémol près…. Pour jouer de la sorte à mon sens, il faudrait que les joueurs « rentrants » disposent d’un pied identique à ceux qui montent !
Je m’explique : dès l’instant qu’un droitier monte sur le flanc droit du jeu, le joueur rentrant doit pouvoir être prêt, tout comme les attaquants, à réceptionner un centre venant de la droite, quitte à armer aussitôt un tir. Mais avez-vous déjà vu un gaucher être capable d’effectuer ce geste, alors que son corps est tourné précisément vers la droite ? Plus que d’ouvrir le pied, il faudrait avoir une faculté de rotation que seul le Hibou peut revendiquer …. Au niveau du cou. Autrement dit, il y a fort peu de chances que la frappe soit cadrée, au contraire d’un droitier qui serait bien mieux placé. Ce genre de joueur gaucher peut, à la rigueur, évoluer sur sa ligne pour ensuite rentrer balle au pied dans le jeu et armer son tir, comme le fait si bien Medhi, mais pas se trouver à la réception.
La réflexion pour le côté gauche du jeu est identique avec Mpoku, inutile donc de développer le même constat.
Autrement dit, chez nous, comme Carcela joue à droite et doit rentrer, et Mpoku le droitier à gauche et devant opérer de la même façon, cherchez l’erreur ….
Je continue donc à croire que Mr Ferrera applique ses idées contre vents et marées sans tenir réellement compte des qualités spécifiques des joueurs mis à sa disposition.
Et comme j’ai toujours eu tendance à le croire, un grand coatch doit prioritairement s’adapter à ses joueurs avant de demander à ses joueurs de s’adapter à ses concepts de jeu.
Bref, pour moi, le Standard est loin d’être guéri, le chirurgien s’étant trompé de scanner, et suis impatient de revoir nos couleurs dans d’autres circonstances, pour juger sur pièce, car je suis loin d’être convaincu…..
Néanmoins, cette approche a aussi le mérite de mettre en lumière une de nos plus grosses carences, du moins dans l’effectif, seul Poccognoli pouvant tenir réellement le rôle demandé et arpenter le flanc gauche ! Et comme on sait que notre homme est vieillissant et souvent blessé, l’acquisition d’un vrai gaucher au centre dévastateur était une priorité, hélas loupée.
Gérouche
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