Le mot de "Gerouche"

Le mot de « Gerouche: SHOW MADE IN LEKO

Chers supporters,

Cela faisait trop longtemps que je ne m’étais plus rendu au stade, me contentant la plupart du temps de suivre nos rencontres via le petit écran, normalement beaucoup moins amusant et intéressant.

Alors, hier soir, j’ai pu combler cette trop longue absence, profitant de la visite des Unionistes de Poccognoli, cet autre ROUGE de sang ayant changé de camp, pour me faire une meilleure idée du chantier mis en place par notre courageuse Direction, Pierre Locht et Harkin en tête, avec toujours à la baguette notre tout aussi courageux coach Croate.

Et à vrai dire, je ne fus pas déçu, et quel plaisir de retrouver le stade, l’ambiance unique de Sclessin, tant le spectacle était présent, tant en tribune que sur la pelouse, notre équipe développant un football par moment chatoyant, bien pensé, avec des remontées de balles à faire pâlir les meilleurs et multipliant qui plus est les occasions à foison, les unionistes n’ayant presque plus que leurs yeux pour pleurer, tant nos combinaisons les mettaient en difficulté, nos joueurs étant systématiquement les plus rapides sur les premiers et seconds ballons, pour ne finalement laisser que des miettes à nos adversaires d’un soir. Bref, notre entrejeu avait décidé de soir de manger celui d’en face, rendu inexistant.

Seul bémol, en tribune, avec cette banderole, du plus mauvais goût et qui ne me fit pas marrer du tout, incriminant encore et toujours ce brave et courageux Pierre Locht, qui tente de maintenir le navire à flot, contre vents et marées, LUI !

Faut vraiment n’avoir rien dans la tête pour cibler la personne, un des seuls à ne pas quitter le navire en pleine tempête et l’accuser de tous nos maux !

Ceci dit, et pour en revenir au match, je pus mesurer sur place l’impact qu’ont certains joueurs sur le terrain, devenus de toute évidence des cadres essentiels de l’équipe et déjà incontournables, sans nul doute.

A commencer par ce brillant Kuavita, à l’énergie débordante, aux sprints incessants, ratissant le terrain de long en large sans laisser le moindre répit à nos adversaires en multipliant les tackles, une sacrée pioche, à n’en pas douter.

Seule la malchance le priva d’un but que tout le monde croyait acquis, peu avant le mi-temps, sa magnifique reprise filant à côté de la cage gardée par Morris.

Et que dire du Bulat, le nouveau Defour, créatif à souhait, s’arrachant sur tous les ballons pour en faire bon usage et régaler ses équipiers par des passes millimétrées ! Au point que nos joueurs en défense, ne misant plus que sur l’apport de ce dernier, passaient systématiquement par l’entrejeu, soignant à tous les coups leurs relances et évitant le piège des longs ballons qui auraient inévitablement été interceptés par les défenseurs adverses, privant nos attaquants des moindres opportunités. Bien vu vraiment !

Ce fut un réel plaisir de voir ce standard-là à l’œuvre, si bien que je n’ai pas vu le temps passer …….

Bon, trêve de plaisanterie, vous l’aurez compris, c’était vraiment du second degré, et encore.

Plus sérieusement, et le ressenti tout autour de moi était identique, notre prestation ne vola pas bien haut vendredi soir, hélas, avec toujours ce même constat ; défense solide, même avec les remplaçants, et ça, c’est sans aucun doute très positif, mais le reste…..

J’épargnerai dans cette critique nos attaquants, peu ou mal servis, et pour lesquels il doit être bien difficile dans ces conditions de montrer ne fusse que le bout du nez, ce qui ne m’empêchera pas de regretter le beau duo qu’avaient commencer à former, la saison dernière, Kanga et Yeboha, que nous n’avons hélas pu retenir !

Le lien entre la défense et l’entrejeu, par contre, en comparaison de nos opposants, c’est la bérézina !

En fait, à bien y réfléchir, il manque un peu de tout. La relance, bien évidemment, souvent à l’aveugle et donc sans discernement, voir le plus souvent dans la panique. La grinta, au niveau de l’entrejeu, sans aucun doute aussi, seul O’Neil paraissant vouloir s’arracher sur tous les ballons, alors que ses partenaires, tant Bulat que que Kuavita donnent l’impression d’attendre qu’il vienne dans leur pied, le premier faisant penser, comme me l’a fait remarquer mon voisin en tribune, à Zinckernagel à ses débuts, éclaboussant la pelouse par son jeu avant de bien vite s’éteindre, mis à part de temps en temps une action de génie, tandis que le second, pour sa part, me parait être la copie conforme du « petit » nouveau, Badamosi, qui semble trainer son ennui nonchalamment entre les lignes, en espérant je ne sais quoi.

Parfois, quand l’adversaire, comme la si bien fait l’Union, impose un pressing constant, il faut savoir s’arracher pour gagner le ballon ! Je n’ai guère vu ça dans notre camp !

Et ce ne sont pas les montées de Price, certes plus agressif mais tout aussi inefficace, ou de Sotiris, tout en fin de rencontre, qui changèrent quoique ce soit à ce constat.

Autrement dit, la qualité, elle aussi, fait défaut dans nos rangs comme sur le banc pour espérer peut-être mieux demain, et ça c’est inquiétant. A moins que de relancer un garçon comme Sahabo, qui avait séduit un moment fin de saison dernière, ou de lancer ni plus ni moins le jeune Makembo, que l’on dit si talentueux et qui ne pourrait faire pire que les précédents cités, je n’entrevoie pas d’embellie immédiate, à moins d’un miracle. Or, ça fait longtemps que je n’y crois plus, à ce genre de cadeau venu du ciel.

De toute évidence, même si la volonté de bien faire est présente, le respect des consignes du coach aussi, il manque, en plus de tout le reste, un ou deux véritables patrons dans notre onze, soit des garçons capables de tirer les autres, de montrer l’exemple.

Ceci dit, notre incapacité récurrente à imposer notre jeu, à dominer l’entrejeu, tient peut-être et surtout de la distance, trop grande par moments entre les lignes, les joueurs de champ paraissant trop écartés les uns des autres, trop statiques aussi, alors que tous devraient se déplacer tel un bel ensemble, comme savent si bien le faire les nuées d’étourneaux qui dessinent dans le ciel des arabesques harmonieuses, et dont on devrait s’inspirer.

 

Enfin, vous l’aurez compris, je suis revenu déçu du stade, non par le résultat, mais par le spectacle proposé, notre équipe étant au final bien payée, alors que, pour les spectateurs, c’était cher payé.

Je me dois d’être honnête, et même si je sais qu’on va me tomber dessus, mais j’ai rarement vu un Standard aussi mauvais.

Seule la patience, encore et toujours, sera nécessaire dans les semaines et les mois à venir, je le crains.

En attendant, prenons tout ce qu’il y a à prendre, et contentons-nous en, nous n’avons pas vraiment le choix.

Gérouche

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