Le mot de « Gerouche »: RETOUR SUR TERRE

Chers supporters,

Loin de moi l’idée de démolir ou d’entacher ce qui a été réussi récemment, ce n’est pas le but. Mais je pense qu’il est de bon ton de remettre comme on dit « l’église au milieu du village » après ce nouveau revers face il est vrai à notre bête noire !

Car, comme je l’ai écrit lors de mes deux derniers articles pour autant de victoires face à deux cadors de la compétition, tout fut loin d’être parfait, et seule l’ambiance de Sclessin peut en grosse partie expliquer nos succès, même s’il ne faut pas nier non plus les progrès réalisés.

Faisons donc ensemble un bref état des lieux de notre équipe.

La défense, considérée comme l’une des meilleurs de championnat, a pris deux buts évitables contre Anderlecht, sans parler du troisième annulé, sans oublier l’intervention cinq étoiles de Bodart sur la frappe tendue de Thorgan Hazard.

Tout ceci en une seule mi-temps ! Pour une défense réputée imperméable, avouons que ce n’était pas top.

Pire, elle a remis ça hier soir à Gand, où, pour le même pris, et toujours grâce à trois interventions sublimes de notre brillant gardien, nous prenions au moins six buts dans les trente premières minutes de jeu. Ca fait beaucoup pour un trio arrière réputé « imperméable » !

Certes, les Gantois avaient réussi à élever leur niveau là où notre équipe avait baissé le sien au pire moment.

Mais cette différence démontre à souhait l’écart qu’il existe encore entre notre équipe et les meilleures, quand ces dernières sont dans un bon jour !

La gnac, la grinta, de toute évidence, avaient changé de camp !

Notre entrejeu ensuite.

Cela fait deux fois aussi, trois si l’on tient compte du match face à Bruges où nous leur avons laissé la main mise sur la rencontre, soit autant de fois donc où notre entrejeu n’a pas été à la hauteur et avons subi face à un adversaire qui nous était supérieur, ceci malgré Alzate, Hayden et Kawabé.

Carl Hoefkens a beau clamer haut et fort qu’il veut une équipe qui domine, qui fasse le jeu, force est de constater que nous sommes encore loin du compte, malgré le talent bien présent dans ce secteur de jeu ! La faute à qui, à quoi ?

J’avoue que mes pseudo talents d’analyste que, du reste, je ne suis pas, se limitent à ce constat ! Y a-t-il trop d’écart entre nos lignes pour tenter de trouver une explication ? A vous de juger….

Notre attaque enfin, pointée initialement comme notre point faible début de saison.

Si amélioration il y a, elle est due principalement à Kanga, que tout le monde désigne du doigt ce matin pour avoir raté lamentablement deux pénalties face aux Buffalos. Que serait-t-il arrivé si ces deux occasions avaient été converties ?

Difficile à dire, mais je pense que le résultat aurait pu être tout autre.

J’ignore comment notre attaquant tire les pénos aux entrainements, mais j’imagine que si Hoefkens l’a désigné comme tireur attitré, c’est qu’il est capable de faire bien mieux ! La pression peut-elle expliquer l’inexplicable ? Probablement, auquel cas il ne faut surtout plus confier à ce garçon le botté des coups de réparation.

Ceci n’enlève toutefois rien à son superbe but du gauche placé pleine lucarne, but qui nous permit quelques instants d’entrevoir un nouveau retournement de situation. Et le bougre n’en n’est pas à son premier coup d’essais, ayant réussi le même geste face à Bruges je pense, seule une intervention brillante du gardien ayant empêché le cuir de terminer sa course au fond.

Quant à son association avec Sowah, désolé de devoir l’écrire, mais je reste par contre sur ma faim, n’étant nullement sous le charme de ce dernier.

Il me semble que des garçons comme Kawabe, qui joue actuellement plus en retrait, mais aussi Canak ou Ohio, pourraient mieux faire, mais ce n’est que mon avis.

Enfin, difficile de terminer ce tour d’horizon sans parler de notre entraineur, dont je respecte le travail accompli mais qui semble coïncé dans une stratégie et plus encore dans un onze de base immuable, quelque soit la prestation en demi-teinte de l’un ou l’autre titulaire.

Comment en effet interpréter autrement l’absence de réaction à la reprise, alors que Carl Hoefkens ose affirmer ce matin ne plus jamais vouloir assister à une aussi pitoyable prestation de ses troupes dans le premier acte, mais laisse néanmoins les mêmes onze joueurs remonter sur le terrain !  Cherchez l’erreur !

C’est ce qu’on peut appeler « se tirer une balle dans le pied », si je peux me permettre l’expression.

N’a-t-il pas à disposition des joueurs sur son banc capable de faire mieux ? Quand je vois des garçons comme Ohio, Canak, Balikwisha, Price et même O’Neil, ronger leur frein durant plus d’une heure, je me dis que notre coach n’est pas du genre à remettre ses choix en question.

Bien sûr, il faut de la stabilité, surtout au Standard qui souffre trop souvent d’un manque de cohésion pour devoir tout reconstruire chaque saison. Cependant, dans mon métier comme ailleurs, j’en n’ai connu des réponses du genre « pourquoi changer quand ça tourne depuis des années ? ». C’est tellement classique, ces réparties !

Personnellement, j’ai toujours été davantage partisan de dire  «  pourquoi ne pas essayer autre chose pour tenter de faire mieux encore ? ».

Ce genre de déclaration des réfractaires au moindre changement s’appelle ni plus ni moins « immobilisme », point.

Mais bon, peut-être ai-je totalement tort et le coach entièrement raison, plus facile à dire après qu’avant.

Mais je constate néanmoins un sérieux problème en nos rangs, et il s’appelle « Balikwisha », qu’on ne devrait visiblement plus revoir de sitôt……  Et j’aimerais bien que monsieur Hoefkens nous en fournisse la vraie raison !

Cette mise à l’écart n’est ni plus ni moins qu’une condamnation vis-à-vis d’un garçon qui nous en a mis plein la vue …. La saison passée. Dur dur….

Gérouche