Le mot de « Gerouche »: REHABILITATION OU PLUS ENCORE ?

Chers supporters,

L’heure est venue de tirer un premier bilan avant les fêtes, plus encore au terme de notre parcours de feu de ces dernières semaines et des deux récents CLASSICO.

Comme toujours, le Standard a soufflé le chaud et le froid, le chaud surtout dans nos installations, le froid en dehors, même si les deux derniers matchs face à notre ennemi de toujours ont laissé entrevoir de réelles possibilités d’embellie.

Bien honnêtement, je pensais que si une nouvelle défaite venait à clôturer notre semaine dans la capitale, Karl Hoefkens allais peut-être faire les frais de cette désillusion. Alors, j’ignore s’il s’agit d’une bonne chose ou pas, à l’heure où je vous écris, mais il est clair que notre homme sera encore à sa place en janvier prochain, tout n’étant finalement pas à jeter.

Ce n’est pas en effet sans un réel plaisir que j’ai pu comme vous assister à la rencontre de dimanche, qui faisait suite à notre élimination de la coupe des œuvres de ce même adversaire, tant l’envie et le jeu proposé paraissaient résolument aller dans le bon sens.

Hélas, il aura encore fallu un fait de jeu favorable aux mauves pour nous empêcher de prendre les trois points, cette différence de deux points nous obligeant à viser la totalité des unités mises en jeu d’ici la trêve.

Et quand on sait que le manque de constance est notre pire ennemi, inutile de vous dire que ces points sont loin d’être acquis.

Le mieux serait encore de valoriser au maximum notre effectif en alignant les meilleurs à leur meilleure place, mais la chose n’est pas toujours aussi aisée qu’il n’y parait.

Néanmoins, force est de constater que les transferts entrants de cet été, jugés limites voire insuffisants voici deux mois, commencent à prendre place dans notre onze de base, ceci aux dépends même des renforts expérimentés de dernière minute qui eux paraissent au contraire marquer le pas. Je pense ici à Hayden, à Djenepo, à Sowah, qui étaient presque arrivés en sauveur, seul Alzate étant régulièrement reconduit à son poste.

Preuve s’il en est que notre Direction, Fergal Harkin en tête, n’avait pas si mal travaillé en fin de compte, mais, comme toujours en football, il faut souvent laisser du temps au temps pour que les choses se mettent en place, et qu’au Standard plus que partout ailleurs sans doute, l’impatience prend le pas sur la raison, hélas, surtout quand les points viennent à manquer.

De ceci, une conclusion essentielle s’impose.  Pourvu que le Standard puisse enfin se reposer sur un effectif stabilisé, non seulement à la reprise dès janvier, mais plus encore la saison prochaine, la preuve ayant été apportées qu’il faut souvent plusieurs mois pour que la « sauce » prenne, comme on dit.

Pourvu aussi par conséquent, que le groupe 777 ne s’empresse pas de vendre des joueurs présentant une plus-value, alors qu’il suffirait d’attendre deux trois ans pour que la valeur de l’équipe, au travers des coupes d’Europe, ne grimpe en flèche, augmentant conséquemment aussi la valeur des joueurs.

Aussi, en nous penchant sur l’effectif actuel, au cas par cas, voici les noms sur lesquels le Standard devrait pouvoir s’appuyer dans un avenir proche, pour autant, je le répète, qu’on ne veuille pas brûler une fois encore les étapes.

Arnaud Bodart : à celui-là, le moins que l’on puisse dire est qu’il va être bien difficile de le retenir. Déjà qu’on lui avait promis un transfert facilité durant l’été, mais que dire aujourd’hui, quand on voit son impact dans les buts. Même arrêter un pénalty pourtant bien tiré ne lui parait pas impossible. On dirait bien que son passage en équipe Nationale lui a conférer encore plus d’assurance !

Nathan N’Goy : quelle aisance balle au pied, quelle sécurité derrière, quelle présence sur toute la longueur du terrain.

Pour lui aussi, les demandes risquent d’affluer.

Loucas Noubi : à l’image de Nathan, Loucas évolue presque dans le même registre. Dommage qu’aucun des deux ne soit gaucher. Mais lui aussi représente l’avenir du club, à n’en pas douter, faisant preuve d’une maturité hors norme à son âge.

Fossey : notre américain, qui paraissait à la recherche de sa meilleure forme début de saison, est redevenu celui pour lequel on s’enthousiasmait la saison dernière, soit un joueur vif, rapide, cherchant toujours à créer le surnombre et distillant des centres intéressants. Un Fossey comme ça, on en redemande….

Brian O’Neill : il faisait partie des joueurs décriés début de saison, notre australien manquant de condition, de repères plus encore, à la recherche de son meilleur placement. Désormais, aux côtés d’Alzate, il montre l’étendue de ses qualités, n’épargnant jamais ses courses, tant vers l’avant que pour venir prêter main forte à sa défense, au point d’avoir pratiquement éjecté Hayden, que nous pensions inamovible au vu de son expérience.

Steven Alzate : pas toujours aussi tranchant qu’on le voudrait, bon surtout quand l’équipe tourne, moins quand les choses se gâtent, mais il reste un élément précieux dans l’entrejeu et surtout sans véritable solution de rechange. Un transfert définitif serait sans doute une bonne chose pour le Standard, plutôt que ce prêt.

Cihan Canak : ayant depuis peu pris possession du flan gauche en lieu et place de Djenepo, l’implication de ce garçon fait plaisir à voir, étant qui plus est souvent imprévisible dans le bon sens, au contraire d’autres…. Soit avec un peu de folie dans son jeu, mais qui demande une débauche physique réclamant de temps en temps une journée de repos.

Hayao Kawabe : fort heureusement, celui-là fait bel et bien partie de notre effectif acquis. Il est le maillon essentiel pour ponctuer les efforts de ses équipiers en véritables occasions de but. Bref, à défaut d’un authentique buteur, c’est lui désormais qui a revêtu ce costume, dans une position forcément plus en retrait, mais quelle efficacité, quel coup de patte et quelle clairvoyance surtout. Indiscutable, vraiment.

Isaac Price : resté trop longtemps sans doute non utilisé par Karl Hofkens, notre Irlandais, dont on annonçait il est vrai de belles qualités, parait avoir trouvé sa place, lui aussi, en soutien de l’attaque et aux côtés du Japonais, faisant preuve d’un abattage sans faille. Il ne reste plus qu’à faire preuve de plus de précision vers le but, comme son équipier, et, à eux deux, il constituerait un duo bien redoutable, plus peut-être encore qu’en alignant un sérail killer devant.

Wilfried Kanga : celui-là, qu’on l’aime ou pas, il est vraiment une armoire devant, capable de tenir un ballon, de résister aux charges des défenseurs adverses, de procéder par déviation et de conclure par un sprint ponctué par un but au final.

Il lui manque toutefois le jeu de tête pour être vraiment incontournable, mais, il faut bien le reconnaitre, nous n’avons actuellement pas mieux sous la main à cette place difficile. Un achat au terme de la saison ne serait pas pour me déplaire.

William Balikwisha : lui, c’est désormais la GROSSE inconnue. Le sympathique garçon n’a certainement pas perdu toutes ses qualités techniques hors normes, mais, au vu des joueurs cités précédemment, retrouver une place assurée dans le onze de base est devenu un vrai défi, en espérant qu’on puisse le garder. Mais, à choisir entre Djenepo et Sowah, pour moi, il n’y a pas photo.

Espérons seulement que le coach en soit lui aussi persuadé, mais fort heureusement, il n’est plus seul désormais, deux autres étant capables de lui ouvrir les yeux !

Comme vous voyez, en partant de cette base la saison prochaine, nous pourrions avoir de réelles raisons d’espérer jouer dans la cour des grands. De cela je suis convaincu ! Encore faut t’il faire les efforts nécessaires.

Des garçons comme Layfis, Bokadi et VanHeusden ne resteront probablement pas, à moins que pour Zino aussi, 777 fasse un effort, mettant un terme à son prêt pour l’acquérir définitivement.

Seule l’acquisition d’un défenseur gauche apparaissant comme un nécessité, alors que l’on peut toujours spéculer devant sur la titularisation de Ohio, non dépourvu lui non plus de qualités mais jouant dans un tout autre registre que Kanga, ses qualités de finisseur n’étant certainement pas moindre, que du contraire

Gérouche