Le mot de « Gerouche: RASKIN … RASKIN …. RASKIN….

Chers supporters,

Un seul nom nous vient en tête ce matin, après notre brillante et méritée victoire chez le leader, nos frères ennemis de Charleroi. Nicolas Raskin !

On était déjà sous le charme depuis l’entame de la saison, mais là, notre sympathique petit blondinet a fait fort hier soir !

Quelle prestation, quelle condition physique et quelle récupération, ceci trois jours seulement après un gros match Européen. Quelle technique enfin et quelle audace, dans les pieds de ce jeune joueur.

A se demander comment les prédécesseurs sur le banc n’ont rien vu venir ! Et qu’on ne vienne pas me dire que son talent vient d’éclore durant l’entre-saison, le faisant passer de joueur anodin au statut de joueur incontournable, peut-être même en passe de devenir LE JOUEUR du championnat, tout simplement.

Toutefois, résumer la bien belle prestation du Standard au seul Raskin serait réducteur, car c’est aussi toute l’équipe qui a livré un top match.

Et là je pointerais essentiellement Noë Dussenne, qui a fait oublié l’absence de Layfis, auteur qui plus est de montées intéressantes et de transversales tranchantes vers Collins Fay, lui aussi très en vue et en verve.

Je ne parlerai même pas de Bodart, dont la sûreté coutumière est devenue presque normale dans son chef.

Je n’oublierai pas non cette autre jeune pousse qu’est Balikwisha (et dire qu’ils sont deux) auteur d’un second but en moins d’une semaine, et qui laisse entrevoir de belles possibilités, lui aussi.

Même Tapsoba a fait le boulot, face à une des meilleures défenses du pays, alors que Bokadi semble enfin trouver ou retrouver son niveau après toutes ses blessures, celui qu’on avait par ailleurs présenté comme étant la meilleure « pioche » lors de l’arrivée des trois africains chez nous, avec Bolingui et Luyindama.

Voici finalement ce que ça peut donner quand une équipe joue enfin à onze, autrement dit quand elle peut compter sur l’implication de tous, sans se cacher.

Dire qu’Oulare et Avenatti sont pour autant à mettre aux oubliettes, je ne le prétendrai pas, mais une chose est claire désormais : le Standard joue mieux dans les combinaisons courtes, à ras de terre, en faisant parler la vitesse, la technique de ses joueurs, que de confier les clefs devant à des armoires à glace certes, mais bien moins mobiles et trop faciles à contrer, en fin de compte, et qui se mettent bien peu au diapason de l’ensemble du jeu développé par les autres acteurs car ne s’y inscrivant pas.

Cette victoire est d’autant plus belle, bien évidemment, qu’elle fut conquise sur le terrain du Mambour, et ce face à une équipe qui commençait à faire peur à tout le monde.

Décidément, le Standard ne sera jamais une équipe ordinaire, ne faisant rien comme tous les autres.

C’est toujours en effet au moment où on l’attend le moins qu’il est le plus brillant, et là où on l’attend le plus qu’il est parfois décevant, face à des équipes de second plan.

J’ai, au demeurant, apprécié l’analyse de Monsieur Montanier, intervieuwé en fin de rencontre, et avouant avoir voulu renforcer l’axe de la défense, jouant finalement à trois, pour permettre aux backs de jouer davantage comme des ailiers. Un système en 3-4-3 bien dissimulé en vérité, et qui s’est avéré très efficace, à n’en pas douter, car c’est bien en cela qu’il est plébiscité par quelques-uns, moi le premier. Il permet bien souvent de  jouer plus haut, malgré les apparences.

Maintenant, le départ prochain et donc probable de Layfis devra être compensé, si le coatch persiste à maintenir à l’avenir cette mise en place. On parle déjà d’un certain Olsen, convoité aussi comme par hasard par les Gantois. Tiens tiens, un air de déjà vu…. Et qui ne leur a pas vraiment réussi.

En effet, avec une défense à trois, il faut pouvoir compter au minimum sur six joueurs plus ou  moins interchangeables, et nous n’en compterions plus que 5, à savoir Zino, Noë, Bokadi, auxquels il convient d’ajouter Nekadio et Cissako, que nous n’avons pas encore vu à l’œuvre mais qui doivent avoir les qualités nécessaires à ces places.

Ce serait donc un peu juste sur la longueur.

Ceci dit, ceux qui attendaient impatiemment cette rencontre pour nous situer vraiment sont désormais fixés, nous les premiers.

Ce Standard-là, qui dispose encore d’une sacré marche de progression en égard à la jeunesse utilisée, nous promet bien des beaux jours, si on parvient à conserver l’ensemble quelques temps et si les blessures ne viennent pas à empoisonner la saison, comme celle encourue par Muleka, que nous espérons tous pas trop sérieuse.

Serons nous en mesure de disputer le titre à Bruges, à Charleroi ? Aujourd’hui, cette éventualité me parait tout à fait possible au vu de la rencontre d’hier soir. Difficile en effet de penser autrement quand on sait que Bastien, hier, faisait encore défaut alors qu’on connait l’impact qu’il apporte lui aussi sur notre jeu.

La trêve tombe en tous cas à point nommé pour permettre aux organismes déjà très sollicités de se reposer.

J’ai déjà hâte de voir ce que notre équipe va pouvoir produire comme jeu lors du prochain test, face aux Brugeois, qui semblent redevenus eux-mêmes, soit l’équipe à battre ! Mais d’ici-là, Bastien aura rejoint ses équipiers sur la pelouse, et donc tous les espoirs seront permis, plus encore.

J’ai cru lire par ailleurs que notre coatch souhaite, outre une doublure pour Fay à droite, également un attaquant performant.

Il est vrai que le Standard actuel marque difficilement, jusqu’à présent.

Là où certaines équipes n’ont besoin que de deux ou trois occasions pour un mettre une au fond, chez nous, il en faut trois fois plus pour arriver à nos fins. Mais ça, c’était peut-être AVANT….

Avant que Monsieur Montanier décide de nous faire évoluer à onze. Avant que nous cessions de miser sur des buteurs invisibles ! Le Standard n’a pas les moyens de s’offrir un tel « cador » devant.

Dès lors, pourquoi ne pas oublier plutôt cette soi-disant nécessité d’aligner un pseudo buteur, et de s’en remettre à l’ensemble. Ma foi, le but de Raskin hier soir n’avait rien à envier à ceux des « serials Killer » alors qu’Amallah, lui non plus, n’est jamais le dernier à mettre la tête ou le pied. Et quand Medhi aura retrouvé toute son efficacité et Bastien son sens de l’infiltration, qu’un Balikwisha aura élargi son bagage, que Muleka tournera à plein régime, en attendant l’éclosion de Tapsoba ou de Ntelo, bien malin celui qui pourra dire qui tenir dans cet ensemble pour le moins hétéroclite.

Alors, je ne sais pas vous, mais moi j’y crois. D’autant que le coatching de  Montanier me parait bien supérieur à celui de son prédécesseur sur le banc, tant dans ses changements, le timing, que dans sa capacité à se remettre en question et à changer de formule.

Gérouche