Le mot de « Gerouche »: PARTAGE AMER DE FAUX FRERES

Chers supporters,

Le moment est venu, comme chaque lundi ou presque, de vous faire part de mon ressenti après le derby de dimanche soir. Notre classico made in Wallonie…. Et je dois bien vous avouer qu’il était préférable que je prenne « la plume » ce matin que dans la foulée de la rencontre d’hier soir, tant la rage et l’amertume prévalaient. Or, ce n’est jamais le bon moment pour s’exprimer sous le coup de l’émotion.

Car oui, nous avons bel et bien perdu deux points très précieux hier, même si, sur l’ensemble du match, le partage parait équitable, Mazzu réclamant même la victoire de ses couleurs, ne fusse que pour l’ascendant pris dans le jeu. Exact.

La domination des carolos n’est explicable que par une seule chose : notre manque d’impact physique dans l’entrejeu, ou ni O’Neil, ni Kawabe, et ni même le talentueux Price ne sont à même de lutter à armes égales avec les costauds qui leur sont opposés. Peut-être leur faudra t’il plus de temps pour se hisser au niveau de leurs adversaires, mais pour l’heure, ça craint. Après tout, Zinckernagel et Alzate mirent un certain temps, eux aussi, à trouver leur place et la bonne carburation pour faire d’eux des incontournables. Mais en attendant leur « avènement », nous pouvions compter sur Cimirot et Raskin, tous deux au four et au moulin.

Donc, de ce côté, il y a urgence, si nous voulons rééquilibrer les échanges.

Aussi, si je devais choisir entre le duo O’Neil-Kawabe et le duo Balikwisha-Bansé, ma préférence irait clairement au second duo.

Quant à l’issue de la rencontre elle-même, et comme il est écrit dans mon titre, elle nous laisse malgré ce constat un goût amer. Se prendre un but sur une telle action à l’ultime minute du temps réglementaire, alors que jamais les carolos ne paraissaient nullement en mesure de recoller au score, il y a de quoi pester, ce que je ne me suis pas privé de faire hier sur le coup de 20h30.

Car bien sûr, il y a tirage de maillot sur l’action sanctionnée par le var, ce qui semblerait conforter la décision finale de monsieur Laforge. Mais, de façon toute aussi évidente, il y a eu poussée de l’attaquant Carolo sur Ngoy, sans aucun doute pour se débarrasser de notre défenseur trop collant, amplifiant cette prise de maillot initiale qui serait passée inaperçue sans cela, car tellement courante dans le foot actuel. Le geste de Ngoy n’étant du reste pas de nature à déstabiliser l’attaquant. Bref, l’attaquant a été plus malin que notre défenseur, qui aurait dû plus vite lâcher prise et se laisser tomber, ce qui aurait inversé la décision arbitrale. Toutefois, à défaut, j’estime que les deux joueurs étant fautifs,  le pénalty n’aurait jamais dû être sifflé, encore moins notre joueur exclu !

Le résultat final est donc sans appel : mérités ou pas, les trois points auraient dû revenir au Standard, ce qui nous aurait fait un bien fou et donner de la confiance pour la suite, ceci même si nous avons quitté ce matin la triste et peu enviable lanterne rouge, grâce à ce seul point acquis sur notre seul but depuis l’entame de la compétition, et sur l’une de nos rares actions offensives ! De quoi peut-être nous estimer encore bien payé !

Pour en revenir au contenu du match, nous pouvons je pense nous réjouir de l’apport de ce Kanga, qui me fait du reste penser à un certain Lukunku, bien plus à même de conserver le cuir, d’orienter le jeu et de combiner avec un partenaire, faisant preuve non seulement de présence physique, comme annoncé, mais aussi d’intelligence et d’expérience dans le jeu, ce qui est de bon augure pour le futur.

Et sans doute qu’avec plus d’occasions à se mettre sous la dent, il pourrait devenir ce buteur intéressant qui nous fait cruellement défaut, s’il reste toutefois bien entouré devant, comme ce fut le cas avec Dragus.

Un duo se trouvant les yeux fermés en pointe, c’est la garantie de jours meilleurs, de résultats favorables, de percussion plus encore, qu’un seul homme isolé censé faire la différence ne parviendra jamais à faire. L’histoire du football et celle du Standard regorge de ces exemples consacrant l’entente entre deux joueurs, la dernière en date étant le beau duo formé par Jovanovic-Mbokani !

Espérons donc que monsieur Hoefkens s’en souvienne et ne fasse pas marche arrière, à la première occasion.

Autre point positif fut le retour, un peu forcé certes, du système à trois derrière, avec un trio Ngoy-Bokadi-Vanheusden, ma foi assez impressionnant, trio auquel ou pourrait tout aussi bien ajouter Hautekiet, voir Noubi, en remplacement, cinq hommes n’étant pas de trop pour pourvoir aligner cette défense sur toute la saison, ce qui exclut bien entendu l’avancée de Bokadi sur l’échiquier, comme certains dont moi-même l’aurions souhaité.

Bref, au vu de tout ceci, je pense que notre entraineur a déjà à disposition un onze capable de mieux faire dans les rencontres à venir, théoriquement plus à notre portée, ceci avant d’affronter quelques cadors de la compétition. Il va nous falloir impérativement faire le plein de points avant de penser à d’autres objectifs, histoire de nous enlever une certaine pression malsaine et contre-productive.

Recevoir le Cercle, le RWDM et Westerlo peuvent être considérés comme des rencontres à notre portée, mais l’histoire et la saison passée aussi nous incitent à rester très prudents et à aborder ces matchs le couteau entre les dents, sans quoi ….

Quant à nos déplacements à Courtrai et à Eupen, ils revêtent à peu de chose près les mêmes possibilités de points, mais nécessitant une implication et des améliorations dans le jeu tout autant primordiales, les pertes de balle et les mauvaises passes étant encore trop fréquentes.

Sur les quinze prochains points à prendre, nul doute qu’il nous en faudra au moins dix, sans quoi nos ambitions devront être revues à la baisse.

Mais je le répète, personnellement et contre les avis sceptiques et négatifs de beaucoup, je crois à l’avènement prochain d’une phalange performante, si le choix du système ajouté au choix des bons éléments perdurent, le tout nécessitant un minimum de confiance et de continuité dans la gestion de la Direction privée de moyens, et aussi d’une grande patience, déjà certes mise à rude épreuve, mais nous sommes des ROUCHES pardi, et donc nantis d’une fidélité sans faille !

Gérouche