Le mot de « Gerouche »: OU SE SITUE LE STANDARD ?

Chers supporters rouges,

J’ignore si mes écrits vous ont manqué, mais moi, c’est sûr, vous adresser mes mots hebdomadaires me permet de partager avec vous mon ressenti, d’évacuer mes désillusions et autres frustrations aussi, parfois, et me fait un bien fou.

Alors, la question à l’ordre du jour est la suivante : Que pouvons-nous espérer du Standard cette saison, sachant que tous nos adversaires, bon gré mal gré, se sont renforcés, exception faite peut-être de l’Union, conséquemment déforcée ?

Au vu de nos rencontres de préparation, on ne peut certes pas dire que notre équipe dégage une force tranquille, un équilibre retrouvé avec toutes ces nouvelles recrues, au contraire de nos adversaires qui ont déjà obtenu des résultats plus convaincants et prometteurs, ce qui ne veut toutefois pas toujours dire grand-chose quant à la suite de la saison.

Je retiendrai néanmoins quelques périodes de jeu intéressantes dans notre chef, comme cette première mi-temps face à Alkmaar, ou ces dernières minutes, une vingtaine au total, chez nous contre le Hertha Berlin. Pour le reste, circulez, il n’y a pas eu grand-chose à voir, surtout quand les meilleurs sont remplacés par les plus jeunes.

Si notre défense parait afficher de bonnes statistiques, quand les meilleurs sont alignés, à savoir avec Bokadi-Van Heusden et Fossey, et alors que Laurrsen parait toujours trop court au back gauche, au point même de lui préférer le jeune Dodeigne, notre entrejeu doit encore se trouver alors que devant, comme toujours, on pêche par manque d’efficacité, par manque de bons ballons exploitables aussi, la faute bien entendu à l’absence d’un finisseur digne de ce nom dans nos rangs.

Monsieur Hoefkens a beau prétendre avoir peut-être trouvé la solution, en alignant ses deux ailiers sur leurs flans contraires, histoire de rentrer dans le jeu pour pouvoir armer un tir au lieu d’adresser des centres à des attaquants inexistants, cette réflexion relève davantage d’un aveu d’impuissance dans notre capacité à créer le danger dans le rectangle adverse. Pardi, Dönnum, pour rappel, s’est enfin fait une place dans notre effectif après avoir été réaffecté à gauche par Deila, au détriment certes d’une certaine force de pénétration qui lui permettait avant d’être plus dangereux mais par contre bien moins productif.

L’idéal, en fait, serait de pouvoir procéder des deux façons sans négliger l’une des deux possibilités.

Dans cette optique, un garçon comme Dragus, qui l’a encore démontré jeudi dernier lors du match de gala, reste une solution intéressante car possédant des qualités de shoot proches de celles d’un certain Zinckernagel.

Alors, pourquoi pas une association Dönnum-Dragus à gauche et Mundle-Balikwisha à droite, voir avec Canak ….. ?

Evidemment, ceci impliquerait d’office un entrejeu à quatre au lieu des trois actuels, en puisant un joueur soit en attaque, soit un autre en défense, ramenée dès lors à trois.

Mais, très honnêtement, à défaut d’avoir beaucoup de qualité devant, autant privilégier dès lors le nombre et les combinaisons à deux, en attendant mieux.

Car inutile désormais d’entretenir de vaines illusions, le Standard actuel n’a pas les moyens de débaucher ce centre avant tant espéré, surtout quand on voit à quel prix est parti celui de l’Union, Boniface, pour plus de 20 millions si je ne m’abuse ! Voilà par ailleurs le genre de manne céleste dont nous aurions bien besoin pour pouvoir redevenir un club de pointe, mais qui se refuse désespérément à nous, nos meilleurs éléments s’en allant soit pour rien, soit pour une somme dérisoire en comparaison.

Notre seul espoir réside dans l’avènement d’un jeune joueur, comme ce Benjdida annoncé mais certainement pas pour être titulaire en équipe première, voir ce Bangoura à l’essais, qui semble présenter de meilleurs statistiques que le Marocain. C’est bien maigre, il faut bien le reconnaitre.

Il nous faudra donc espérer qu’un garçon comme Ohio explose à son poste, à défaut de retrouver un tout grand Emond, certes plein de bonne volonté et de courage, mais toujours trop limité techniquement.

La mission de Carl Hoefkens et de Fergal Harkin s’annonce donc ardue, le premier devant faire oublier Ronny Deila, le second devant composer sans véritables fonds et devant faire preuve de beaucoup d’imagination.

A l’aube de cette nouvelle saison, nous en sommes-là, càd toujours bien en retrait tant au point de vue finances qu’effectif par rapport à la concurrence, car même un Anderlecht aux abois peut encore se permettre de délier les cordons de la bourse pour attirer des joueurs intéressants sur le papier.

Pas facile dans ces conditions de rester optimiste et positif, mais pourtant il va encore nous en falloir, de la patience et rester à fond derrière le groupe joueurs, derrière le coach, derrière la Direction, dans l’attente de jours meilleurs.

Alors oui, on peut déjà écrire aujourd’hui que terminer dans les six premiers au terme de la phase classique sera perçu comme une réussite, et comme déjà dit, il ne faudra pas tirer sur l’ambulance après trois rencontres si le Standard affiche un maigre bilan, notre début de championnat s’apparentant plus à l’ascension de l’Everest qu’un début de parcours en plaine.

Quoiqu’il en soit, TOUS ENSEMBLE, comme toujours, tel sera notre devise, et je serai au stade face à l’Union pour joindre mes encouragements aux vôtres, soyez en sûr.

Gerouche