Le mot de « Gerouche »: MERCI !!

Chers supporters,

Oui, je sais, ce titre doit vous surprendre, et pourtant j’aurais tendance à dire merci plus d’une fois.

Merci d’abord à l’arbitre de la rencontre de ce vendredi soir, Mr Verboom, qui évita à Amallah de rejoindre le banc, nous évitant par la même occasion une bien plus grande correction.

Merci, ensuite, à nos supporters, pour avoir pris la peine (et les risques) de tenter de réveiller nos joueurs à la pause, même si leur intervention ne passa pas inaperçue et risque de provoquer des sanctions à l’égard, soit du club, soit des autres supporters restés bien sagement assis à leur place.

Merci aussi enfin à nous joueurs de s’être quelque peu secoués en seconde période, nous évitant de la sorte une véritable humiliation, même si cette réaction ne nous sortira pas de la crise dans laquelle le club et l’équipe semblent particulièrement bien englués désormais.

Comme lors de chaque situation comparable, seul un homme doit sauter, le coach, histoire déjà de provoquer un électrochoc mais aussi de remettre l’équipe en scelle et plus encore en de meilleures mains.

Sera-ce le cas de Leye ? J’en doute encore, malgré le triste spectacle offert par nos couleurs hier, surtout que notre homme continue à affirmer être l’homme de la situation et bien à sa place. Déclaration courageuse ou … inconsciente !

En effet, le tableau est bien noir, et rassurez-vous, aucune allusion n’est faite à ce brave Mbaye, mais il faut tout de même bien appeler un chat un chat.

On aurait pu encore accepter une nouvelle défaite, somme toute prévisible après nos deux derniers revers précédents sur notre propre terrain, dans l’entre Malinoise, celle-là même qui avait pourtant valu à notre entraineur de brillants débuts avec le Standard, la saison dernière, alors qu’il venait seulement de la reprendre des mains de Montanier, déjà en crise.

A se demander si, finalement, Leye n’avait pas surfer sur la mise en place de l’entraineur Français, avant de voir celle-ci s’écrouler au fil des mois.

Après tout, n’avait t’on pas dit devoir être patient avec cette équipe en début de saison, essentiellement en reconstruction et composée de bien des jeunes, trop sans doute, pour pouvoir briller.

Point de vue points, on serait donc tenté de croire que le Standard est à sa place, finalement.

Mais on ne peut accepter ce qu’on voit sur le terrain, c’est-à-dire une équipe sans aucun fil conducteur, aucune amélioration dans le jeu, mais bien au contraire la peur de mal faire, de se démarquer, de plonger dans les espaces, comme l’ont si bien fait les Malinois en début de rencontre, tout leur paraissant si facile face à une équipe paralysée.

C’est à un point tel que même les gestes les plus simples deviennent difficiles et entrainent des occasions pour nos adversaires, qui n’en demandent pas autant.

Que faire, dès lors, dans ces conditions ? Virer tout le monde ! J’en doute. D’autant que, malgré un certain déséquilibre, ce groupe ne manque aucunement de qualités, de cela je reste convaincu comme beaucoup d’entre nous.

Cette équipe a surtout un urgent besoin de pouvoir travailler dans la sérénité, mais celle-ci passe avant tout par un recadrage immédiat, avec un entraineur qui a confiance en lui, en ses idées, en son plan de jeu, et n’en change pas toutes les semaines.

Dire qu’on est à sa place ne suffit pas, il faut le démontrer, mon cher Mbaye.

Oser dire face au micro que tu en as marre de jouer les méchants, dans le vestiaire, que ce rôle a été bien rempli cette fois par les supporters montés sur la pelouse et qu’il a suffi à « rebooster » tes troupes, c’est du grand n’importe quoi.

Bon sang Mbaye, tu es là et payé pour ça !

Trop gentil dès lors, coach ? Peut-être bien, oui, comme l’était je pense tout autant ton prédécesseur, Montanier.

Mais ceci n’expliquerait pas tout.

Comment expliquer en effet l’absence au départ de Cissako, un des seuls défensifs déjà doté d’une certaine expérience, et remplacé par Ngoy au coup d’envoi, joueur dont je ne nie pas les qualités et l’avènement prochain, mais n’ayant eu encore que trop peu de temps de jeu aux côtés de cet autre jeune qu’est Al Dakhil, ceci alors que nous sommes toujours privés de Layfis et Bokadi ? Incompréhensible, franchement.

Comment expliquer qu’une fois de plus, le seul élément apparemment capable de produire du jeu, des actions combinées, même si parfois il replonge dans ses travers, à savoir Dragus, était à nouveau sur le banc.

Comment comprendre l’isolement de Klauss, seul en pointe et bien perdu sur son île, laissant aux Malinois toute liberté de combiner vers l’avant sans trop regarder derrière eux, le Standard ne présentant aucun danger en zone offensive ?

La présence d’entrée de jeu de Muleka à ses côtés n’aurait t’elle pas éviter cette entame de match trop frileuse, où rien que le système mis en place sentait la peur au ventre, tout simplement.

Ne dit t’on pas que parfois, la meilleure défense encore, c’est l’attaque ! Pas à visière découverte, bien sûr, mais, dans le football moderne actuel où toute l’équipe défend et monte en même temps, débuter avec trois joueurs à vocation offensive n’aurait pas été pire que ce à quoi on a été donné d’assister hier, autrement dit à une journée porte ouverte derrière.

Alors, au vu de tout ceci, non coach, désolé de vous le dire, vous n’êtes pas l’homme de la situation, bien au contraire, même si je ne doute pas de votre volonté de bien faire, mais vos changements incessants ne parlent pas en votre faveur.

La trêve internationale tombe donc cette fois à point nommé, et j’ai tout de même bien l’impression que des choses vont bouger à Sclessin, ces prochains jours.

Certains appellent à corps et à cris le retour de LD, associé même à Fornieri. Ce serait effectivement la moins pire des solutions, laissant à notre président le seul soin de s’occuper du stade, projet qui parait mieux lui convenir que l’aspect sportif. Seul l’avenir nous le dira, mais, dans la situation actuelle, les choses ne devraient plus trop trainer.

Quant au choix de l’entraineur, continuer avec celui en place ou pas, cette dernière option ne me parait plus tenir la route. Mais pour mettre qui à la place ? Une seule chose est certaine, plus un novice cette fois !

Le désarroi et la colère des supporters est cette fois amplement justifiée, eux qui placent dans leur club de cœur leur argent, leur passion, leur fierté.

La plaisanterie a assez duré, Mr le Président.

Ce Standard là n’est pas à sa place, il doit à tous les coups faire partie des cadors de la compétition, pas se rendre ridicule à ce point.

Gérouche