Le mot de « Gerouche »: MADE IN STANDARD

Chers supporters,

Après avoir failli renoncer pour avoir été trop durement bousculé, je reprends la plume, toute relative, moyens modernes obligent, pour hélas tenter d’analyser une nouvelle perte de points qui fait mal, alors que tous pensions gagner notre premier match de la saison à domicile, face à la lanterne rouge.

Pour ceux et celles qui pensaient qu’il nous avait suffi de bien recruter dans la dernière ligne droite du mercato pour effacer tous nos manquements et sortir définitivement de la mauvaise impasse dans laquelle nous nous trouvions, ils sont refroidis, moi y compris, ceci même si un certain Alzate nous a cruellement manqué vendredi soir.

Alors, oui, le titre de mon mot se tient, car c’est typiquement quand on n’attend le Standard qu’il fait défaut, et quand on ne l’attend pas qu’il surprend, un peu comme un leitmotif qui nous colle à la peau depuis … des décennies.

Cela dit, Hoefkens comme d’autres avaient prévenu que cette équipe de Westerlo, bonne dernière avec une seule unité au classement, recelait des qualités qui ne reflétaient nullement son rang.

Nous pûmes du reste le constater durant les 20 premières minutes de la rencontre, où nos joueurs n’étaient nulle part alors que ceux d’en face osaient même prendre le jeu à leur compte, un comble, sur notre propre terrain, devant nos supporters sans doute en plein questionnement.

Aborder un tel match, où la victoire était impérative, la fleur au fusil, franchement, je n’ai pas compris ! Quel a été le contenu du discours d’avant match de l’entraineur ? Nous ne le saurons peut-être pas, car il semble bien fini le temps où l’on diffusait la vidéo du discours de Deila, dont le contenu poussait les joueurs à se surpasser, à faire preuve de gnaque dès le coup d’envoi. C’était sans doute dans ce genre de situation que le coach Norvégien faisait la différence par rapport à d’autres, à savoir pouvoir réveiller les consciences, susciter la motivation et le dépassement de soi.

Bon, ok, par la suite, l’équipe éleva légèrement son niveau de jeu, mais c’était clairement insuffisant pour mettre cette équipe de Westerlo à genou.

Et là, une fois encore, je vais égratigner notre entraineur, mais je ne comprends pas pourquoi il a fallu attendre le dernier quart d’heure pour apporter du sang frais, de la vivacité dans nos rangs, alors que l’un ou l’autre joueur n’étaient pas dans un grand jour, voire totalement absent.

J’ai pu lire sur ce site, durant la rencontre et en réponse à ma suggestion de faire monter Canak et Price, qu’il était inutile de recourir à ce genre de looser, par manque de talent sur le banc, et qui, durant leur présence sur le terrain, n’avaient pu aider l’équipe à n’obtenir que trois points sur 18. Je crois que ce genre de réflexion est un raccourci un peu facile, ces deux garçons n’ayant pas démérité malgré notre maigre bilan, laissant entrevoir de belles choses alors que l’équipe ne tournait pas et sans véritable leader sur le terrain. C’est précisément dans ce genre de situation qu’on peut remarquer ceux qui en ont, comme on dit, qui parviennent à sortir la tête hors de l’eau quand tout le reste de l’équipe plonge au plus profond.

Qui plus est, les joueurs apparus trop faibles et insuffisants avant, peuvent parfaitement, une fois bien entourés, élever leur jeu d’un cran, voire plus encore. ET là, ce n’est pas moi qui l’affirme, mais bien un certain « JMLBOGS ». Et pour une fois, je ne lui donnerai pas tort !

Alors, j’ose affirmerai à mon tour ce matin que le Standard ne dispose pas seulement de onze bons joueurs, mais de quelques autres laissés sur le banc qui pourraient bonifier l’équipe sur le terrain.

Je ne prétends pas et encore moins exige qu’ils soient alignés d’entrée de jeu, mais ne les utiliser que 15 pauvres petites minutes quand ceux qu’ils étaient censés remplacés se sont trainés durant 75, c’est du grand n’importe quoi, monsieur Hoefkens ! Leur apport, dès leur montée au jeu, a du reste été suffisamment significatif que pour comprendre l’inexplicable, soit un manque total de réactivité. Vous qui parliez de poser un geste fort en faisant sortir Balikwisha après seulement 10 minutes de jeu la semaine passée, il eut été de bon goût de sanctionner la passivité de Sowah et de Kawabé, car j’imagine bien que vous aviez deviné de qui je parlais, bien avant la 75^ème minute.

Ces deux-là n’ont du reste guère provoquer l’engouement jusqu’ici, même si, pour Sowah, les apparitions sont récentes, et seuls leurs buts ont put sauver leurs matchs, sans pour autant leur trouver des qualités évidentes qui les rendraient incontournables.

Il serait d’ailleurs intéressant de revoir le pauvre Mundle lui aussi, royalement ignoré, à l’œuvre, à croire que dès l’instant où on a recruté quelques cadors, les autres n’ont plus droit au chapitre ! Personne à mes yeux ne semble irremplaçable dans l’équipe, excepté deux ou trois éléments incontournables.

Néanmoins, et pour en revenir à un sujet déjà abordé précédemment, je constate qu’une fois de plus, un seul médian récupérateur livré à lui-même handicape fortement le rendement des autres, dans un système à trois derrière.

Déjà la saison passée, l’équipe n’a commencé à bien tourner qu’une fois le duo Cimirot-Alzate constitué.

A Eupen, la combinaison toute nouvelle entre Hayden et ce même Alzate nous fit entrevoir une bien meilleure circulation de balle, avec des mouvements fluides vers l’avant. Face à Westerlo, Hayden, pourtant rodé à la tâche, eut toutes les peines du monde à contenir les mouvements adverses, preuve s’il en est que l’équilibre n’était pas atteint ! Relancer 0’Neil à ces côtés aurait peut-être constitué un meilleur choix que de vouloir à tout prix aligner deux médians axiaux offensifs, à savoir Kawabe et Balikwisha, dont les prestations furent insuffisantes pour peut-être avoir été mal alimentés.

Evidemment, ce choix à l’avenir poserait probléme, n’octroyant qu’une seule place derrière les deux hommes de pointe, place que se disputeraient le Japonais, William et le jeune Price, soit en en laissant deux sur le carreau.

Mais l’un des deux pourrait et devrait monter en cours de rencontre, atténuant les frustrations.

Enfin, voilà, je pense avoir fait à peu près le tour de tous nos nouveaux manquements, même si, comme ose le prétendre Carl Hoefkens, tout était PREQUE PARFAIT, déclaration qui s’apparente davantage à la politique de l’autruche !

La parole est à vous, j’insiste, non pas A VOUS TAIRE !

Car réduire nos problèmes au seul manque de talent sur le terrain, même s’il est avéré, c’est aussi un raccourci un peu facile. Tout n’est pas toujours aussi simple, en football, et le coaching aussi, revêt un certain impact.

Gérouche.