Le mot de « Gerouche »: LE STANDARD EN MODE …. CATERPILLAR

Chers supporters,

Drôle de titre ou plutôt drôle de comparaison me direz-vous, mais, franchement, c’est l’impression que m’a laissé notre équipe hier soir, face à Westerlo, soit un véritable bulldozer inarrêtable voulant tout écraser sur son passage.

A vrai dire, même lors de nos belles prestations face à Bruges, face à l’Antwerp, à l’Union, jamais je n’avais vu notre équipe jouer aussi bien. Tout y était ou presque : la détermination, les anticipations, la technique avec très peu de passes ratées, les combinaisons à foison, la concentration plus encore.

En les voyant jouer comme ça, je me suis dit : à quoi bon chercher à transférer, les joueurs, nous les avons. Suffit juste de travailler encore et encore les automatismes, la seule chose qui importe finalement dans le foot, plus que le talent intrinsèque…. Prenons exemple sur l’Union.

Car hier soir, je me suis littéralement extasié devant le nombre incalculable de une-deux tentés ou réalisés par nos joueurs, que ce soit derrière, dans l’entrejeu ou devant, chacun s’appuyant sur un autre pour trouver les espaces.

Eh oui, c’est vrai, certains auraient tendance à l’oublier, mais pour combiner, faut être deux, savoir se trouver les yeux fermés. Aussi simple que ça !

Bien plus efficaces qu’un dribble tenté, un effort, un exploit isolé.

Et bien difficile dans ces conditions de déterminer l’homme du match ! Tous étaient à englober dans une même éloge, à l’exception peut-être de notre gardien, Arnaud Bodart, n’ayant strictement rien eu à faire durant 93 minutes et commettant l’irréparable à trente secondes du terme, suite à une sortie prématurée hors de son rectangle et une intervention aussitôt sanctionnée par une carte rouge. Trop bête, vraiment. Pauvre Arnaud, qui sera sans doute privé de la rencontre au sommet, ou du moins qui donnera peut-être accès au top 4, dans une semaine.

Mais bon, n’entretenons pas trop de craintes, sachant que Laurent Henkinet est prêt, non dépourvu de qualités et qu’il remplacera efficacement notre gardien titulaire.

Et que dire de nos adversaires d’un soir, Westerlo, présentés à juste titre comme une top équipe, ayant eux-mêmes renversé les unionistes une semaine plus tôt, sur un score sans appel, et ne parvenant que rarement à franchir notre ligne médiane, encore moins à apporter du danger dans notre petit rectangle.

Comme l’a si bien dit Balikwisha, notre adversaire fut étouffé du début à la fin, sorte de combat entre David et Goliath, et devinez qui s’appelait Goliath ce samedi soir ?

Seul bémol, en fin de compte, est le manque de sévérité du score, après une telle prestation cinq étoiles.

Déjà à la mi-temps, la « messe » aurait dû être dite et afficher un résultat bien plus révélateur que ce pâle 1-0.

La faute trop souvent au dernier geste, à un manque de réalisme ou de précision devant le but.

Si bien que nous dûmes en fin de compte attendre le second but des œuvres du petit William, surgi de nulle part, pour pouvoir enfin réellement respirer et jouer tranquille.

Vous me direz, à tort ou à raison, que je suis ces derniers temps quelque peu septique, voire défaitiste, mais le passé m’a appris à me méfier d’un scénario qui nous parait totalement acquis, et patatra, en quelques secondes, sur la seule action visiteuse, l’incroyable se produit….

Quoiqu’il en soit, et pour corroborer le constat fait plus haut, le plus important dans les mois à venir me parait clair désormais en terme de politique de transfert : conserver l’effectif actuel et donc proposer des contrats à des garçons comme Zinckernagel et Alzate, qui paraissent métamorphosés depuis quelques semaines. A moins que ce ne soit la perspective d’enfin se mettre en vitrine avant le terme de la saison pour attiser les convoitises et obtenir un gros transfert vers un club plus huppé, rien ma foi n’est impossible !

Ceci sans parler bien sûr de cette autre nécessite : conserver à tout prix Ronny Deila, qui a su métamorphosé un groupe de joueurs que l’on disait sans talent, pour le remettre au-devant de la scène ! Quelle gestion, quelle dynamique sous son emprise. Et quand je vois qu’un Canak peut lui aussi apporter un plus indéniable au onze de base, tout comme un Noubi qui fait preuve d’une maitrise, d’un sang froid et de clairvoyance, à peine monté au jeu, je me dis que des beaux jours nous attendent la saison prochaine, si nos vœux sont exhaussés !

Ne surtout plus aller chercher ailleurs ce que nous avons, et plutôt conserver un ensemble qu’il nous a fallu façonner durant des mois, travailler au mental et au corps, pour en faire un dream team comme celui vu hier, en mode séduction.

Car ne nous y trompons pas. Ce sont à quelques exceptions près ces mêmes joueurs qu’on critiquait à  tout va l’an passé, qu’on jugeait trop court techniquement, tous bons à aller faire banquette ailleurs.

Le prochain match à venir nous opposera donc aux Brugeois, dans leur antre, mais très franchement, pour l’instant, ils ne font plus peur à grand monde, comme quoi, même avec des joueurs de grands talents, quand l’harmonie d’un ensemble fiche le camp, une belle équipe peut devenir du jour au lendemain méconnaissable, rendant tous les éléments qui la composent moins bons, moins performants, un peu à l’image de ce qu’était devenue notre équipe la saison dernière.

Le coup parait donc parfaitement jouable, en venise du nord, à moins que nos vieux démons ne refassent surface, mais j’en doute. C’est précisément dans ce genre de rencontres que le Standard montre son vrai visage, le meilleur le plus souvent, au contraire des matchs de moindre intérêt.

Et si, d’aventure, nous revenions avec les trois points de là-bas, la motivation et la rage de vaincre s’en trouveraient décuplés, j’en suis convaincu. Sans parler d’une confiance totalement retrouvée, aux antipodes de ce qu’elle était voici quelques mois encore.

Imaginez un seul instant que nous parvenions à maitriser Genk comme nous avons dominer Westerlo, lors de leur visite chez nous.

Tous les espoirs seraient dès lors permis, et je ne vous dirai pas lesquels …. A vous de deviner.

Votre serviteur

Gérouche