Le mot de « Gerouche »: LE CHAUD ET LE FROID

Au standard, ça, on connait !

Chers supporters déçus, ou plutôt refroidis après l’inattendu succès en venise du Nord, la semaine précédente

La rencontre qu’il ne fallait pas perdre, mais plus encore absolument gagner, ce fameux classico tant attendu en guise de revanche, va laisser des traces, au contraire de l’ambiance positive qui découlait de notre victoire contre Bruges !

Déjà dans les déclarations d’Yvan Leko ce matin, qui laisse entendre que les remplaçants alignés d’entrée de jeu n’ont pas été à la hauteur et qu’ils feraient mieux de se taire plutôt que de revendiquer une place dans le onze de base.

Or, dans cette déclaration, je ne vois qu’un seul joueur pouvant être visé …. Sotiris !

Tous les autres ou presque, mis à part Lazare fraichement arrivé en janvier dernier et largement plébiscité pour son apport à Bruges, faisaient déjà partie de l’équipe !

Or, le joueur grec ne fut pas le plus mauvais, loin de là, même s’il fut sorti à l’heure de jeu pour laisser la place à Kuavita ! Pas vraiment de nature à apporter un plus offensif à l’équipe !

A moins que Leko ne parle au contraire des remplaçants montés au jeu, soit précisément Kuavita, Houtondji et Doumbia, ce qui paraitrait plus logique au vu de leur apport et des nombreux ratés de la part du troisième joueur cité, ayant à chaque fois frôlé la punition !

Il en est un, toutefois, qui ne souffre jamais de la moindre remarque, de la moindre critique, et ce joueur se nomme O’Neil, l’homme par qui justement le ballon doit remonter plus haut et établir le lien, l’homme qui est censé accélérer les contre-attaques au lieu de jouer le plus souvent vers l’arrière ou latéralement, brisant nos contre-offensives à peine amorcées !

N’est t’il pas là, notre vrai problème depuis des mois ?

ON avait cru voir une embellie avec l’arrivée de Karamoko, ayant tendance à jouer davantage dans la verticalité, avant d’être éclipsé pour abus de cartes jaunes !

Quoi qu’il en soit, la défaite de ce dimanche fait mal, très mal même, le Standard n’ayant à aucun moment donné l’impression de pouvoir inverser le cours des choses, face à une équipe d’Anderlecht déterminée et organisée derrière comme jamais, alors qu’on les disait moribonds ces derniers temps, qu’ils étaient privés de leurs supporters chez nous et que le doute paraissait s’être installé dans leurs têtes, soit tout le contraire des rouges !

Je dois bien reconnaitre que je suis souvent à côté de la « plaque », comme on dit, en matière de pronostic !

Autant j’avais des craintes lors de notre déplacement à Bruges, autant j’étais confiant ce weekend, la visite des Bruxellois nous réussissant souvent.

Bien sûr, on pourra toujours dire cette fois que cet Anderlecht là ne nous a pas été spécialement supérieur, les deux équipes se partageant équitablement le jeu et les trop rares occasions de buts, seul le coup de patte génial de Thorgan Hazard parvenant à faire la différence ! Mais nous étions chez nous, pardi, et cette grinta supplémentaire, cette envie de dominer l’adversaire et de les bousculer, on ne l’a guère vu, si ce n’est l’espace d’un quart d’heure, tant sur le terrain que dans les tribunes. A croire qu’en l’absence des supporters d’en face, la passion, l’envie de mettre la pression, étaient redescendues d’un cran.

L’absence de répartie et de répondant de nos adversaires exclus en tribune nous a en fin de compte été plus préjudiciable que défavorable, bizarrement.

Dire et écrire plus encore que nos joueurs ne paraissaient pas motivés, déterminés, voir carrément mauvais, est une conclusion un peu facile, comme d’habitude au lendemain d’une défaite.

Car dans les buts, cette fois et peut-être même davantage encore qu’à Bruges, Bazunu a rassuré, ne commettant aucune bévue ni approximation.

Mais, dans l’ensemble, c’était clairement INSUFFISANT pour venir à bout de cet adversaire-là.

Il manquait ce détonateur, ce joueur capable, comme l’a si bien fait Hazard, d’une action d’éclat, nos attaquants étant le plus souvent privés de ballon.

Ce constat n’est pas nouveau, et même Zequiri, disponible et bagarreur à souhait, ne dispose pas de cette classe susceptible à lui seul de faire la différence, si ce n’est sur les pénalties !

Bref, comme ça été souvent pointé en cours de saison, notre équipe manque de qualité dans chaque secteur de jeu, l’absence de l’apport de l’un ou l’autre cador ne nous permettant pas d’élever les débats en notre faveur, si ce n’est qu’en de trop rares occasions.

Désormais, et quoiqu’on en dise, les jeux sont faits, et le Standard devra se contenter une fois de plus et très logiquement des playoffs2.

Nous aurons cette fois une belle carte à jouer, à la condition que la motivation soit présente, ce qui ne fut guère le cas les saisons passées, dans ce genre d’exercice !

A la condition aussi, et ceci aussi parait être une évidence, c’est que Leko comme toute l’équipe restent humbles, sans trop chercher à vouloir dominer et prendre le jeu à son compte, chose qu’elle semble décidément bien en difficultés d’appliquer sans se faire piéger, et tant pis si la manière n’est pas au rendez-vous.

Il faudra attendre la saison prochaine pour, peut-être, espérer mieux, mais ça, c’est encore une autre histoire qu’il nous faudra écrire !

Gérouche