Le mot de « Gerouche »: LA HONTE

Chers supporters,

Très sincèrement, j’ai eu une pensée pour vous samedi soir, ou, plus précisément encore, une énorme compassion pour les fidèles d’entre les fidèles qui s’étaient déplacés à l’Antwerp pour assister à pareille camouflet ! J’ai vraiment eu mal pour eux avant tout autre sentiment.

Ce matin encore, je me demande ce qu’il nous est tombé sur la tête, alors que ces Anversois ne paraissaient pas au mieux ces derniers temps et donc prenables, sur le papier, tant notre équipe sur le terrain évolua des tons en dessous de son niveau, à tous les étages.

Bien sûr, quand on est menés 2-0 après 15 minutes dans une rencontre qui s’annonçait tout de même déjà difficile au départ, les meilleures intentions en prennent un coup, mais de là à « bâcler » la besogne comme les nôtres ont fait samedi, c’est impardonnable, malgré les satisfactions récentes face aux Brugeois et aux mauves, mais qui paraissent déjà bien loin et oubliées.

Déjà, lors de la montée sur la pelouse, nos joueurs affichaient un regard bas, alors qu’en face, c’était la tête haute que nos adversaires paraissaient nous défier, affichant dès avant le coup d’envoi une différence de mentalité et de détermination qui ne laissait rien présager de bon.

Que dire dès lors de notre prestation, comment retirer la moindre satisfaction de ce que nous avons vu durant toute la rencontre ? C’est franchement mission impossible, un peu comme si tout le groupe, comme j’ai pu le lire ce matin dans la presse ou ailleurs, avait lâché le coach !

Alors, bien sûr, c’est logiquement ce dernier, après avoir vanté les énormes qualités de son groupe, qui en prend pour son grade, beaucoup réclamant ni plus ni moins sa démission et son départ, sous quelque forme que ce soit.

Mais quelle est en réalité sa responsabilité dans ce naufrage collectif ?

On peut certes lui reprocher, comme déjà souvent mentionné, un certain immobilisme, voire une fâcheuse tendance à toujours faire confiance aux mêmes, quelque soit leur production sur le terrain, tendance confirmée par l’absence du moindre changement à la mi-temps, la « messe » étant dite, seconde mi-temps qu’il aurait pu au moins mettre à profit pour tenter l’un ou l’autre essai, car plusieurs joueurs déçoivent énormément depuis quelques temps déjà, à commencer par Sowah et Djenepo, alors qu’un autre, avec la même constance, est écarté invariablement, au point d’en avoir perdu son jeu et sa confiance.

J’ignore du reste si cette mise à l’écart a inspiré son frangin en face, voulant venger son fréro, mais ce dernier fut l’un des meilleurs sur la pelouse, en faisant voir de toutes les couleurs à notre défense fragilisée alors qu’on la disait si fort et transformée une fois encore en véritable gruyère.

En comparaison avec nos adversaires, qui affichaient volonté et vitesse d’exécution à la moindre occasion, nos joueurs parurent jouer sans âme et sans armes, n’entretenant aucune illusion quant au résultat final.

L’embellie et nos espoirs ne furent donc que feu de paille, et on est en droit de nous demander si les victoires obtenues face aux Brugeois et aux mauves n’étaient en fin de compte que l’arbre qui cache la forêt.

Souvenons-nous en effet de notre rencontre face aux troupes de Deila, où nous fûmes dominés de la tête au pied dans le jeu, sauvant l’essentiel en fin de rencontre, de manière inespérée. Et que dire de notre première mi-temps face aux Anderlechtois, qui nous avaient été supérieurs à tous les niveaux avant de bizarrement s’écrouler en l’espace d’un quart d’heure.

Et que dire de notre prestation à Gand et chez nous face à Malines ? Rien de bon, au final.

Le plus inquiétant, encore et toujours, est le constat que les actions de nos joueurs relèvent le plus souvent plus d’une action individuelle que d’un mouvement collectif, à quelques exceptions près.

Il est même très rare que nos joueurs entreprennent une action à deux, laissant la plupart du temps trop d’espace entre eux, ce qui permet au ballon d’être vite récupéré par nos rivaux placés entre nos lignes.

Tout le contraire des anversois qui pratiquaient par des mouvements latéraux rapides en duo, laissant nos défenseurs en infériorité numérique, à chaque fois.

Même Alzate, que l’on disait si bon, parut absent et résigné.

Bon, histoire d’en rire, on pourra toujours dire que nos joueurs peinaient à trouver un équipier, les autres jouant en rouge et blanc et leur adressant des passes qui ne leur étaient pas destinées, allez savoir.

Un peu du reste comme face à Westerlo, que nous avons rencontré voici quelques semaines déjà, et dont les vareuses portaient la mention « 777 », bizarrement, ce qui pouvait faire penser que nous évoluions contre des gars d’une même entreprise !

Mais bon, blague à part, le Standard est à nouveau mal, et ses supporters avec.

Notre défense prend l’eau à la moindre accélération de nos rivaux ! Tiens tiens, voilà encore un refrain mainte fois chanté les saisons écoulées…. A croire qu’elle souffre encore et toujours d’un manque de vélocité reprochée aux anciens qu’étaient Dussenne et Layfis, ce dernier il est vrai étant sur la pelouse samedi soir.

Notre entrejeu est incapable de prendre le dessus sur celui d’en face, le plus souvent.

Notre attaque est toujours inexistante, malgré la présence de Kanga qui sait retenir et conserver le ballon, mais trop peu soutenu par de vrais attaquants, Djenepo, Sowah et même Canak n’en n’étant pas vraiment.

Peut-être est-ce le moment de retenter le coup « Perica » aux côtés du congolais ?

Enfin, cerise sur le gâteau, notre flan gauche pêche encore et sans véritable solution pour le coach, par l’absence d’un vrai gaucher capable de contrer les montées des latéraux adverses.

Avouons-le, ça fait beaucoup trop de lacunes pour pouvoir briller.

Et pourtant, tous étions enthousiastes et résolument optimistes à l’annonce des dernières arrivées du mercado.

Un revirement radical dans nos prestations prochaines me parait à ce jour un rêve lointain, surtout quand on sait que notre défense en papier sera qui plus est déforcée face à Genk.

La victime parait donc toute trouvée …..

Gérouche