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Le mot de « Gerouche » : IMPROBABLE, INCROYABLE, ADMIRABLE

Chers supporters,

Les qualificatifs me manquent pour décrire le sentiment qui s’est emparé de nous, ce dimanche, sur le coup de 16h20, au terme d’un match complètement fou, mais fort heureusement avec une issue heureuse et juste.

Le contraire, en effet, aurait été terriblement injuste au vu de la prestation sortie par nos couleurs, nos joueurs, notre équipe, qui semble avoir retrouvé une volonté, une envie, un jusqu’au boutisme qu’on ne leur avait plus connu depuis longtemps.

Dès avant le coup d’envoi, je ne pouvais qu’approuver l’équipe alignée par Sa Pinto, même si je m’interrogeais certainement comme beaucoup sur l’absence sur le terrain de Medhi Carcela, mais bon…. Si le coatch avait décidé, dans un premier temps, de se passer de son meilleur joueur, il devait avoir de bonnes raisons.

Au contraire, la présence de Cop, sans son masque, posait aussi question, même si, dans l’optique d’une équipe offensive, avec deux attaquants, ce choix pouvait se comprendre, les autres solutions n’étant pas nombreuses. Mais pour moi, personnellement, j’attends toujours d’être convaincu par ce joueur un peu trop lent à mon goût, insuffisamment efficace aussi. Pour ma part, à choisir, j’aurais préféré découvrir le jeune Djenepo, pour sa vitesse, son insouciance, mais bon, avec beaucoup moins de métier et donc d’expérience aussi.

Quoiqu’il en soit, j’assistai à une première mi-temps de haut vol où on aurait pu croire qu’il n’y avait qu’une seule équipe sur le terrain, avec un circulation de balle sans faille, ponctuée de beaux mouvements, l’équipe conjuguant anticipation, combativité, détermination, créativité, alors qu’en face, la formation locale était aussi mauvaise que la nôtre était bonne, mais …. Aussi efficace que la nôtre au final se montrait inefficace ! Un scénario, hélas, de déjà vu, encore une fois !

Aussi, au coup de sifflet ponctuant ce premier acte, j’étais, tout comme Sa Pinto, désolé, frustré, presque couroussé même, tant le score était injuste et totalement contraire au déroulement de la rencontre.

A un tel point que, lorsque la présentatrice de la chaîne fit allusion à une très hypothétique « remontada », le Standard devant en mettre trois sans plus en prendre, franchement, je n’y croyais plus, sachant très bien que nous allions devoir encore nous découvrir davantage et que les Ostendais allaient encore bénéficier de bien plus d’occasions de nous mettre des contres meurtriers sortis de nul part.

Et pourtant, ce scénario improbable, invraisemblable, nous y eûmes droit, et cardiaques s’abstenir.

C’est fou comme notre équipe, notre défense surtout, presque à la ramasse en première mi-temps, tout comme face à Mouscron, face à Malines, face aux mauves, et j’en oublie, parvient à rendre une copie toute autre l’espace de quinze minutes de  prise de conscience.

C’est dingue comment phalange, brillante mais inefficace, peut subitement retrouver le sourire dans  le même laps de temps.

Et là, le mérite en revient bien entendu au coatch, critiqué ou pas, mais qui parvient certainement à trouver les mots justes, à gommer les erreurs des quarante- cinq minutes initiales, pour rectifier totalement le tir.

Il n’empêche, pareil retournement de situation, pareil miracle, ne se reproduiront pas chaque fois, à force de jouer avec le feu.

La suite, on la connait, et même si le Standard n’a pas mieux jouer dans la seconde partie, même si les  Ostendais, eux, ont à peine été meilleur, notre équipe parvint à renverser la vapeur, notamment et surtout grâce à l’apport de Medhi Carcela, incroyablement percutant, déroutant, virevoltant, bref, en un mot comme en cent, à certains moments, tout simplement  génial.

Aussi, s’il y a quelques noms à retenir de cette qualification, il en fait incontestablement partie, tant son apport, malgré ses quelques défauts reposant essentiellement sur un excès d’individualisme parfois, mais pas cette fois.

Medhi est à coup sûr la très bonne surprise, car pour moi c’en est une, non pas sur base des qualités du joueur, archi connues et reconnues, mais sur base de son premier retour sous nos couleurs, où il m’était apparu nettement moins à son affaire, comme si l’accident qu’il avait encouru un certain dimanche soir, du côté de la Chrystal Arena, n’avait pas encore effacé toutes ses traces. Medhi n’était plus le même joueur que celui que nous avions connu.

Alors, le revoir aujourd’hui tel qu’il était en ses plus beaux jours, c’est un vrai plaisir, tant pour les yeux que  pour notre club.

Et si je faisais partie des premiers sceptiques quant à son second retour, mes doutes ont désormais complètement disparu.

Le second joueur à m’avoir tapé dans l’œil, alors que celui-là aussi eut droit en son temps à sa part de critiques, c’est Colins Fay. Bon sang qu’est-ce qu’il a bien évolué aussi ce joueur, faisant oublier un Sébastien Poccognoli qui doit se trouver bien marri d’être revenu faire banquette chez  nous.

Mais, au terme du match, avoir vu ce dernier tomber dans les bras du premier tend à démontrer qu’il a compris qu’il est barré tout simplement par meilleur que lui, par plus rapide et plus jeune aussi.

Sans fay, le seul capable de revenir sur une contre-attaque, qui nous sauva aussi sur ce qui aurait sans doute été le « breack »  lors de l’occasion d’Akpala, seul face à un transparent Ochoa, sans notre Camerounais donc, nous ne serions sans doute pas passé. Ceci sans parler de son but aussi important que magnifique, qui nous valut enfin de prendre l’avantage en fin de partie.

Par contre, rayon insatisfaction, car la victoire et la qualification d’hier ne doit pas occulter certains manquements, il est grand temps je pense de prendre conscience aussi de nos insuffisances.

Pas plus tard que la semaine dernière, j’évoquais la possibilité de ne pas trop nous découvrir à la côte, si nous ne voulions pas nous faire punir à nouveau.

D’autres, tout au contraire, préféraient aller de l’avant sans trop se préoccuper du jeu de l’adversaire et misant sur nos seules qualités offensives retrouvées….

Mais en vérité, la réalité est ailleurs et ne repose pas que sur une seule donnée, la seule tactique.

Cette vérité, c’est que, quelle que soit notre façon d’aborder une rencontre, notre défense n’est pas capable de tenir le nul, de fermer le verrou derrière. Si on subit, on se fait punir, et si on sort, on subit le même sort.

C’est incroyable, cette constance dans l’errance, par moments.

Nous pensions être sauvés et sécurisés grâce à l’avènement de Luyindama, au physique impressionnant et aux qualités indéniables, mais,  il faut bien le reconnaitre, toujours très perfectible et nécessitant d’être mieux secondé, voire dirigé par un gars d’expérience derrière.

Loin de moi l’idée pourtant de lui jeter la pierre hier, sur sa seule perte de balle lors de sa remontée de terrain. Ce genre de chose peut arriver au  meilleur et, ma foi, ils étaient encore au moins quatre derrière, pour le seul Canesin. Il n’y avait à priori pas de quoi en faire tout un plat, sauf que Canesin ne chercha pas à se faufiler mais ajusta tout simplement Ochoa, malgré son isolement. Trop facile et Incroyable, vraiment !

Par contre, je pointerais davantage son positionnement sur le second but des côtiers, notre Africain ne suivant que le ballon ou l’action, comme l’avait déjà fait très justement  remarquer un certain Seck, et oubliant complètement de rester dans sa zone et Akpala par la même occasion ! Cette carence de position est à corriger au plus vite, dans le chef de notre rock défensif, ce qui me porte à penser qu’il n’est pas prêt à aller tenter sa chance à l’étranger…. Fort heureusement pour nous, du reste ! A moins que l’individu soit convaincu du contraire, ou que l’argent ne l’emporte encore sur la raison.

Bref, c’est tout simplement un manque de qualité ou d’expérience derrière qui nous met dans les problèmes, comme à chaque fois.

Et quand je pointe la défense, cette remarque vaut aussi et surtout pour notre gardien qui ne nous apporte que peu de choses, insuffisant en tous cas que pour justifier son statut de portier titulaire.

Ce secteur devrait donc selon moi être notre priorité pour le prochain mercado d’été, à savoir un gardien plus fort dans ses  sorties et dans le trafic aérien, capable rassurer et de soulager une défense condamnée à jouer haut, d’une part, et un défenseur central expérimenté qui dirige les autres, voire ….. jouer à trois derrière, comme souvent suggéré, mais ça c’est une autre histoire.

Mais bon, ces constatations ne doivent pas nous empêcher de bouder notre plaisir et de revoir notre club dans ces fameux et parfois décriés  playsoffs 1, dont je suis finalement preneur tant ils sont régénérateur de suspense, tant avant que pendant, seuls les playoffs2 demeurant une teigne dont il faudrait au plus tôt se débarrasser, mais comment sans supprimer les premiers du nom ?!

Alors, allez Standard, montrons aux autres ténors ce que nous avons vraiment dans le ventre, à présent soulagés de cette invraisemblable tension dans laquelle nous nous étions mis tout seul ….  Ou presque.

Mais avant cela, place à la finale de la Crocky Cup, plus à notre portée encore qu’une hypothétique troisième place dans le dernier carré.  A une condition toutefois : ne plus être mené au score et trouver une solution pour Koutroubis, à moins que ce dernier ne sorte enfin de sa léthargie.

Avant d’en finir avec  mon « edito » du lundi, comme disent certains, je m’en voudrais de ne pas faire une petite allusion au coup de main espéré à défaut d’être attendu, de nos voisins Carolos. Vous aviez raison, et j’avais tort…. Penser que les zèbres allaient jouer le coup à fond étaient naïfs finalement de ma part. Comment en effet interpréter le parachutage de leur gardien Penneteau au détriment de Mandanda, à peine remis de son opération et qui n’était manifestement pas dans son match ou en condition ? Son immobilisme sur les deux buts de Courtrai aurait pu nous coûter très cher !

Comment expliquer la présence de l’inefficace Pollet devant, réguliérement aux abonnés absents ?

Aussi, quand j’ai appris que les supporters zébrés faisaient la fête à chaque but Ostendais, j’ai enfin compris.

Compris qu’il n’y avait rien à espérer ni à attendre de leur part, que cette stupide rivalité surdimensionnée  persistera toujours et que les esprits sont bien plus petits à Charleroi qu’à Liége ! Stupidité quand tu nous tiens ….

Nous ne devons décidément compter que sur nous-mêmes, c’est LA LECON du jour, à n’en pas douter

Votre serviteur,   Gérouche

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