Le mot de « Gerouche »: GENERATION DOREE DEPASSEE

Chers supporters,

Après avoir fait une tentative malheureuse sur un sujet « dangereux », j’en reviens à l’essentiel, à savoir le sport himself.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’équipe des diables rouges « version Tedesco » a fait fort, en l’espace de deux rencontres seulement, là ou un certain Martinez avait échoué.

Déjà, notre victoire en Suède, sur un terrain qui ne les avait plus vu s’incliner depuis des lustres, par 0 but à 3, c’était déjà du costaud, même s’il était apparu certaines lacunes, essentiellement sur un flan gauche bien moins performant que le flan droit.

Mais, hier soir, face à l’Allemagne, l’espace d’une demi-heure, on aurait cru voir une équipe de minimes évoluant contre l’équipe première, tant notre supériorité était évidente.

Du jamais vu, surtout face à un tel adversaire que nous n’avions plus vaincu depuis …. 69 ans.

Durant cette même demi-heure, les allemands se sont tout simplement fait « mangé » par les nôtres, si bien que le score à la mi-temps, affichant seulement 1-2, paraissait profondément injuste et laissait encore entrevoir un retour des teutons, alors que nous aurions pu mener par 0-4.

Les grosses différences par rapport à notre première prestation face aux Suédois étaient flagrantes ; d’une part, notre flan gauche, où Trossart et Carrasco s’étaient marché quelque peu sur les pieds, le petit Léandro paraissant bien timoré pour une fois, pour ne pas dire transparent, ce flan était cette fois à la hauteur du côté droit, voir davantage encore, l’entrejeu étant bien plus consistant avec un Mangala couvrant Yannick.

D’autre part, Kevin De Bruyne, dont la prestation précédente m’était apparue comme dans la lignée de celles fournies au récent mondial, soit insuffisante, était cette fois redevenu le brillant joueur de Manchester City, courant, distribuant, n’attendant que la fin pour mettre la touche finale à une prestation de haut vol, cette fois.

Avec à la fin quel bonheur, même s’il ne s’agissait que d’une rencontre dite amicale, avec cette belle victoire face à une équipe d’Allemagne n’ayant certes pas la même saveur ni valeur que les précédentes, mais quand même. Le signe « indien » étant enfin vaincu, il était temps, après tant d’années de disette qui entretenait manifestement un certain complexe.

Certes, en seconde période, ce fut un tantinet plus laborieux, les Allemands ayant retrouvé leur allant, alors que les nôtres paraissaient quelque peu s’essouffler après avoir tant donné. Suite aussi sans doute aux modifications apportées en cours de partie avec tous ces changements prévus.

Mais les satisfactions depuis l’arrivée de Tedesco sont nombreuses, à n’en pas douter.

Tout d’abord, un esprit, une « gnac » retrouvée, qui semblait avoir disparu au dernier mondial au Qatar.

Ce retour et regain de motivation, on le doit plus que probablement aux « petits nouveaux », introduits dans le noyau, un nouvel engouement étant déjà visiblement bien présent aux entrainements.

Et puis, forcément, il y a la griffe du nouvel entraineur, ce Tedesco dont certains doutaient déjà de ses capacités à entrainer une équipe Nationale, faut de grande expérience en la matière.

Fini le maintien d’un onze de base inamovible, quelques soient les prestations en club, par respect pour les anciens, comme l’avait instauré monsieur Martinez. Place aux jeunes, certes encadrés par nos cadors, et là, le constat est flagrant, avec les réussites de Faes, trop longtemps laissé sur la touche alors que notre défense affichait des lacunes depuis des années, de Lukebakio, virevoltant et n’ayant pourtant même pas fait partie des sélectionnés pour le Qatar, de Theate, ayant fait trop longtemps banquette lui aussi, alors que son culot et sa maitrise étaient apparus évidents à chacune de ses montées au jeu. Et puis il y a cet Onana, secondé par Mangala en Allemagne, soit un sacré duo doté de présence physique, de technique et d’engagement à outrance, de quoi nous donner bien des regrets par rapport à ce que la Belgique de Martinez a proposé à la coupe du monde.

C’est à  coup sûr une toute autre équipe que nous avons vue à l’œuvre dernièrement, alors que l’impact du nouveau coach fédéral n’a eu que quelques jours à peine pour produire ses effets.

Chapeau bas, vraiment.

Dire qu’on enterrait déjà les ambitions des Belges, suite à la fin prédite de la génération dite « dorée », étant finalement passée à côté de tous ses objectifs sans atteindre la moindre finale d’un grand tournoi, les seuls véritables faits d’armes de cette génération étant le maintien au premier rang mondial FIFA pendant quelques années, et sa victoire face au Brésil en Russie. C’est à peu près tout….

Je ne suis désormais pas loin de penser, et vous avec sans doute aussi, que cette nouvelle génération montante est capable d’éclipser la précédente. Au point de frapper un grand coup ?!  Seul l’avenir nous le dira, mais ma foi, j’ai confiance dans ce renouveau, dans ces jeunes plein d’entrain et non dépourvus de grandes qualités comme on a pu le voir à Cologne.

A force d’avoir voulu maintenir un onze en place contre vents et marées, des joueurs sur le déclin, sans jamais revoir la copie ni le système, notre équipe s’était quelque peu installée dans une sorte d’auto satisfaction insuffisante pour pouvoir briller davantage. C’était bon, mais il y avait sans nul doute moyen de faire mieux !

Gérouche