Le mot de « Gerouche »: GASPILLAGE

Chers supporters,

Une fois de plus, alors que notre équipe pouvait recoller au top 4, nous avons laissé filer deux points très précieux, peut-être même fatidiques et irrécupérables dans notre course vers l’avant. Vraiment navrant et désolant.

Je dirais surtout la faute à pas de chance, même si certains pourront trouver à redire sur une rentrée en jeu concédée inutilement dans les arrêts de jeu, mais surtout à cette reprise aussi belle qu’improbable de ce diable d’Ueda, sorti de nulle part, alors que les Brugeois s’étaient bien peu montrés dangereux jusque-là.

On pourrait tout aussi bien incriminer le VAR, qui nous sauva certes sur l’octroi d’un pénalty oublié par le référé, mais nous priva également d’un but auparavant inscrit pour un hors-limite, très limite même, seule une main d’un de nos joueurs pouvant être prise en défaut au vu de cette fameuse ligne tendue grâce à la technologie, mais certainement pas technologique !

Ne conviendrait t’il pas de tenir uniquement compte de la position des pieds que de toute autre partie du corps pour déterminer un hors-jeu, position fautive que tous nous trouvons déjà limite quand il s’agit d’une question de centimètre, d’un pouce parfois, alors que bien des amateurs de football préféreraient établir un hors-jeu sur une véritable position avancée, estimant que le corps du joueur en défaut devrait être totalement décalé du dernier défenseur pour le déclarer tel. Après tout, nous parlons de football ici, pas de handball !

Suivant le même raisonnement, ne devrait t’on pas toujours accorder un but inscrit de la tête, même si cette tête dépasse la ligne tracée par le var, du moment que les pieds au sol, eux, restent en deçà ?

Ce but annulé me rappelle du reste cette autre réalisation voici un an ou deux, face à ce même CS Bruges, mais à domicile cette fois, où le jeune Cissako, surgit de derrière, était venu planté sa tête finalement jugée fautive alors que, même avec les images du var, ce hors-jeu était tout sauf évident, voire même inexistant, et avait fait couler beaucoup d’encre !

Certains cette fois pourront dire que la seconde intervention du var nous a permis de récupérer ce qui nous avait été pris, mais le pénalty était bien réel, alors que le hors-jeu, cela reste très discutable au vu de mon exposé.

Mais bon, le règlement reste le règlement, comme on dit, il faut faire avec, en attendant que les responsables et têtes bien pensantes finissent par revoir cette fichue règle, pénalisante, injuste et qui nous prive souvent de bien beaux buts, soit l’essence même du football pour laquelle la plupart des supporters vont au stade.

Cette très large parenthèse ayant été faite, s’il nous faut en revenir au contenu du match lui-même, force est de dire et d’écrire que nous n’avons pas vu du grand spectacle, tout au plus un football pratiqué sobrement et intelligemment, sans véritable action d’éclat, les joueurs comme les deux équipes paraissant à leur niveau et … à leur place.

Insuffisant donc pour nous de viser le top 4, même s’il parait bien près et toujours possible.

Assurément, il va nous falloir jouer autrement, avec plus de brio, de combinaisons, d’efficacité plus encore, pour pouvoir prétendre à ce statut.

Mais ne faisons pas la fine bouche, comme disent plusieurs d’entre nous, au vu de notre situation et de notre parcours précédent. Nous savons d’où nous venons, que le chemin de la rédemption totale est encore long, mais nous avons de bonnes raisons d’espérer des jours meilleurs, une fois la stabilité financière du club retrouvée, ce qui n’est hélas pas encore gagné.

Pour beaucoup, la campagne de transfert hivernale peut paraitre comme un échec, mais, en fin de compte, les meilleurs transfert ne sont t’ils pas ceux que nous n’avons pas faits, à grands frais ?

Noë Dussenne est resté, et qu’on l’apprécie ou pas, je perçois pour ma part son maintien dans notre effectif comme un élément positif, tant notre Standard a besoin de pouvoir s’appuyer plus que jamais sur certains cades d’expérience.

Un jeune issu du centre de formation Brugeois, à savoir Hautekiet, est arrivé, avec un statut de capitaine au sein de l’équipe B Brugeoise, gage de sérieux et de qualité, j’en suis certain.

ET puis, surtout, nous sommes parvenus à nous débarrasser de trois joueurs qui, depuis quelques temps, pourrissaient à coup sûr l’ambiance dans l’équipe, tout en récupérant un peu d’argent dans ce qui paraissait au départ comme un deal à fond perdu, par la faute même des intéressés. Tout ceci sans parler de l’allégement à long terme de la masse salariale.

C’est drôle, tout de même. A l’instant précis où je vous écris, il me vient à l’esprit que, dans mes articles, comme dans d’autres sans doute aussi, on a tendance à parler de moins en moins de football sur le terrain, mais bien plutôt de ce qui se passe en coulisse, tant l’argent, les finances, les technologies, ont fini par prendre le pas sur le véritable spectacle du terrain. Triste constat d’une époque qui nous en rappelle une autre, bien plus vraie, bien plus vivante et palpitante, où nos clubs avaient un authentique rôle à jouer dans la hiérarchie européenne, étaient composés de nos meilleurs pépites et même relevées par des talents voisins, nous permettant d’atteindre un tout autre niveau. Qu’ils sont loin ces temps-là, hélas.

Je doute de plus en plus que, dans le futur, nous puissions retrouver un tel lustre, même avec un budget en équilibre, car le fossé creusé entre les ténors européens, à grands coups d’injection de fonds, de sponsors et de partenaires richissimes, ne nous permettra jamais de pouvoir nous aligner sur des salaires et des montants de transferts hors normes.

C’est bien triste et regrettable.

Gerouche.