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Le mot de « Gerouche »: FUTURS MATCHS A HUIS CLOS

Chers supporters,

Dans un bon mois à présent, la vraie compétition footballistique belge va reprendre ses droits, si tout va bien, pour le plus grand plaisir des fans et supporters.

Néanmoins, à moins que rien ne change d’ici là, l’accès au stade nous sera dans un premier temps interdit, covid oblige, rendant les rencontres anesthésiées par le manque d’engouement dans les tribunes, alors que le spectacle sur le terrain faisait parfois lui aussi trop souvent défaut.

Peu réjouissant donc pour l’instant, sauf si le remède miracle tant attendu venu à être trouvé.

Car, au vu de ce qui se passe à travers le monde, hélas, inutile d’espérer une attitude responsable et raisonnable des supporters, surtout aux approches des stands de boissons et autres restaurations rapides.

Il suffit de voir ce qui se passe en Angleterre, autour des pubs ou dans la rue, sur les plages d’Espagne pour comprendre d’où va venir le danger.

Moi-même, faisant partie des responsables d’un club de tennis de table, je suis confronté à ce genre de problème, alors que la pratique du Sport en elle-même ne pose pas vraiment de danger de contamination, mais par contre, une fois les joueurs alignés au bar et occupés à tailler une « bavette », tous les masques tombent, sans mauvais jeu de mots.

Notre Jupiler League n’échappera donc pas, si les portes s’ouvrent à tous à nouveau sans discernement, à ce constat inquiétant, et qui pourrait bien à lui seul provoquer la seconde vague tant appréhendée, avec de surcroit un arrêt inopiné de la nouvelle compétition.

Pourtant, un match de foot sans supporters, ce ne sera jamais pareil, privé s’il en est d’une de ses principales composantes.

Comme pour le tennis de table, je ne crois pas davantage que les véritables risques viendront du stade proprement dit, si tous sont dans l’obligation de porter un masque en tribune sous peine de sanction financière ou administrative, mais, une fois de plus, ce seront les débits de boissons qui seront les plus à même d’ignorer les précautions et la distanciation tant souhaitée si l’on veut continuer à vivre plus ou moins normalement.

Comment dès lors contourner ce sérieux problème ?

Interdire les débits de boissons, tout simplement ? Ce serait évidemment une solution radicale, à n’en pas douter.

Toutefois, ces gens là doivent bien vivre, eux aussi, comme tant d’autres, privés de leurs revenus pendant d longs mois.

D’autres pistes, bien sûr, pourraient être explorées, comme par exemple la nécessité de venir avec son propre récipient en plastique, à défaut de quoi on ne pourrait être servi, par exemple, et à ramener chez soi, sans jamais s’en séparer. Car tous ces conditionnements balancés à terre ou dans les poubelles pourraient, à eux seuls, être un sacré vecteur de transmission.

L’obligation de porter le masque aux abords du stade, elle aussi, devrait aider, même si les masques pourraient être tombés lors des consommations uniquement.

Mais comment surveiller et garantir tout ça ? Serait-t-il sot d’espérer le bon sens de ces milliers de supporters qui, bien souvent, ne viennent au stade que pour faire la fête et échanger leurs idées, leur passion ?

Quand on voit qu’un Président de l’un des plus grands états au monde est incapable d’appliquer lui-même la moindre restriction, prêchant tout au contraire la désinvolture alors que son peuple nage en plein bouillon de culture covid, il n’y a pas grand-chose à espérer de la majorité d’une population déjà trop longtemps privée.

A moins que le précieux houblon venait à s’avérer dans les mois à venir comme le remède tant attendu, très honnêtement, je ne vois pas de solution dans l’immédiat à cette problématique, et le pire est donc à craindre, surtout au terme de vacances à l’étranger qui s’annoncent déjà comme piégeuses.

A croire que la populace comme les gens qui nous dirigent n’ont pas retenu les leçons de ce qui s’est passé au lendemain des congés de carnaval, point de départ de l’épidémie en Europe.

Mais, ici aussi, les nécessités de relancer les économies bien mises à mal à travers le monde ont pris probablement le dessus sur toutes autre considération un peu trop frileuse.

Autrement dit, à un moment donné, il va nous falloir faire un choix…..

Soit on continue à vivre sans la moindre précaution, comme avant, au risque de voir encore disparaitre avant l’heure des milliers d’entre nous, soit, tout au contraire, on confine à nouveau là où les nécessités l’imposent, et tant pis  pour l’économie, le travail, les sports et le plaisir de vivre, tout simplement.

Choix Cornélien s’il en est, il faut bien l’avouer, car aucun n’est bon pour personne.

IL est par ailleurs regrettable que les clubs de foot, le nôtre comme les autres, n’aient pas pensé à inclure dans le prix des abonnements la fourniture systématique de trois masques aux couleurs du club, en en rendant qui plus est le port obligatoire pour l’accès au stade. Il s’agit là déjà d’un manque de prévoyance flagrant. Les proposer aux supporters librement, c’était bien un premier pas, mais insuffisant selon moi.

Drôle d’époque que nous vivons, assurément. Cette année 2020 ne restera pas dans le gotha des belles années mais bien plutôt dans celles à oublier au plus vite…..

Gérouche

One thought on “Le mot de « Gerouche »: FUTURS MATCHS A HUIS CLOS

  1. Mon Cher Gerouche, une fois de plus même s’il ne s’agit pas de sport à proprement parler, je te suis à 110%.
    Le deconfinement alors que le virus est toujours présent, afortiori dans des lieux d promiscuité comme les cafes et autres debits de boissons, implique au minimum les gestes barrières et le port du masque. Mais pour beaucoup de sans cervelle et inciviques, c’est trop demandé. Le gouvernement n’ose pas rendre obligatoire le port du masque s’en remettant par faiblesse et démagogie à la responsabilité individuelle. Comme disait un virologue, c’est comme si l’Etat ne rendait pas obligatoire mais recommendait seulement le paiement de l’impôt. Dommage que ce foutu virus n’est pas sélectif.

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