Le mot de « Gerouche »: DOMINANTS DOMINES

Chers supporters,

De vous vous pouvez être fiers, après la démonstration toute en couleur avant l’entame du match, digne des plus grands clubs au monde. Même les commentateurs sur la chaîne étaient sans voix devant un tel spectacle.

Mais que dire de la prestation de notre équipe hier soir, lors de ce derby passionné, passionnant par moment, et qui déboucha sur une victoire importante pour nos couleurs ?

Ma foi, je dois bien vous avouer que mon sentiment est mitigé, même si la satisfaction est bien là au final.

Si je m’attendais à voir notre équipe bousculée et dominée à ce point par la phalange « zébrée », je n’y aurais pas cru, même si je savais les hommes de Felice Mazzu capables de créer la surprise sur nos terres.

Fort heureusement, une certaine maladresse devant nos buts, comme cette tête de Heymans placée à côté, cette autre occasion sauvée par le crâne de Bodart, normalement battu, et j’en passe et non des moindres, nous a permis d’éviter le pire et d’être mené à la pause.

Au lieu de ça, c’est tout le contraire qui se produisit, alors que les zèbres campaient déjà dans notre camp, grâce à cette nouvelle accélération et échappée de Ohio, décidément très rapide, parvenant à déjouer le piège du hors-jeu pour aller planter le seul but de cette première période, exploitant le peu de place laissée vacante par la défense adverse pour placer le cuir au ras du poteau. Dire que cette avance était méritée serait présomptueux, tant l’équipe d’en face nous avait mis en difficulté auparavant, prenant le plus souvent l’ascendant dans un entrejeu qui aurait pourtant dû être notre point fort.

A méditer pour la suite, car suite il y aura bien cette fois, contrairement à la saison dernière qui avait vu la compétition terminée avant l’heure au terme de prestations insuffisantes et calamiteuses, sans la moindre grinta le plus souvent.

J’espérais que la seconde période allait être plus enlevée de la part des nôtres, mais ce fut tout le contraire auquel nous assistâmes, à notre grand désarroi. Plus d’une fois en effet, j’ai craint le pire, persuadé que ce Charleroi-là allait recoller voir même nous dépasser au score, tant leur emprise sur la rencontre était évidente, nos joueurs semblant se chercher sans trouver la parade.

ET comme souvent dans ces cas-là, Ronny Deila décida de sortir Ohio et Balikwisha, pourtant bons mais jouant peut-être trop haut, pour faire monter deux joueurs en manque de temps de jeu et d’efficacité plus encore, mais sans doute aussi capables de mieux conserver le ballon devant, à savoir ce maladroit Perica et Renaud Emond, de retour après des mois d’absence.

Et il s’en est fallu de peu pour que le « phoenix » conclue sur sa première action, ce qui aurait eu le don de mettre à nouveau le feu au stade, mais ce n’était que partie remise.

Au lieu de ça, ce fut l’un de nos supporters, en tribune 4, qui y parvint en lançant un fumigène à même le petit rectangle d’Arnaud Bodart, acte d’une imbécilité sans nom et qui aurait pu nous coûter très cher !

IL y a décidément des personnes qui n’ont rien entre les deux oreilles, malheureusement pour eux, mais dangereux pour les autres.

Finalement, ce fut encore cet incroyable et surprenant Fossey, et puis notre phoenix, qui nous permirent d’emporter les trois points, malgré un retour toujours possible des carolos suite à ce bien beau but de ce diable de Nkuba, cent fois mérité.

Je dirais donc qu’au final, nous n’avons pas de raisons particulières d’être fier de notre équipe et que seul le résultat compte. Après tout, ne dit t’on pas aussi que c’est le propre des grandes équipes de l’emporter, même quand elles sont dans le « dur ».

Mais peut-être notre prestation que je jugerai pour ma part insuffisante, fut plus due à la mise en place du coach d’en face, qui parvint à enrayer les plans de Deila, qu’à une performance et une volonté insuffisante de nos joueurs, dont je doute qu’ils aient snobé l’adversaire, que du contraire. Ce Charleroi avait des arguments à faire valoir ces derniers temps, et leurs fins de match incitait au respect, parvenant à faire bien mieux que Genk ou que Bruges, sur notre pelouse. Nous étions prévenus…. Chapeau à Mazzu d’avoir pu remettre cette équipe moribonde sur les rails. Cet entraineur continue donc à nous surprendre, qu’on l’aime ou pas sous nos latitudes, incapable de prendre en mains une équipe dite du top, mais diablement efficace quand il s’agit de rendre confiance à des joueurs en perdition. Avec notre coach Norvégien, il reste à coup sûr une valeur sûre de notre compétition, sans doute les deux meilleurs à l’heure actuelle.

En attendant, voilà l’essentiel d’acquis ; une qualification actée pour les playoffs 2, qui sait en attendant mieux encore.

De quoi nous faire regretter mille fois plutôt qu’une tous ces points perdus stupidement contre des adversaires bien moins prestigieux, surtout à domicile, sans quoi la cause serait entendue depuis longtemps et nous jouerions dans la cour des grands.

Mais tout espoir n’est pas encore perdu donc, car les deux équipes qui nous devancent et sont encore en course pour la 4^ème place synonyme de qualification, soit La Gantoise et le FC Bruges, ont toutes deux des déplacements peu aisés ce week-end, la première à Malines, la seconde à Westerlo, rencontres loin d’être jouées d’avance.

L’espoir est mince, mais ce serait alors à nous de tout faire pour encore aller nous imposer à l’OHL lors de la dernière journée, chose peu aisée mais pas impossible, là non plus.

Et je dois bien avouer ne pas savoir ce qu’il résulterait d’une égalité parfaite entre les trois équipes, à l’issue de la phase classique. Le suspense demeure donc total, envers et contre tout.

Alors, wait and see, comme dissent les Anglais, et croisons les doigts, sait t’on jamais.

Gérouche