Chers supporters,
Quelques-uns d’entre nous, assurément parmi les plus optimistes, s’imaginaient que les propos recueillis ci-et-là et que j’avais abondamment commenté dans mon article précédent, y accordant selon certains trop d’importance, étaient caduques et non fondés, soit de pures spéculations de journaleux en mal d’articles « sulfureux » et désireux d’accrocher un bel article à leur blason.
Ceux-là vont sans doute encore s’imaginer qu’aujourd’hui aussi, l’annonce faite hier en soirée à propos de la future destinée du Standard en D2 amateurs relève de la plus pure utopie, de la plus grande fantaisie.
Que jamais ce scénario inimaginable ne puisse se produire sous notre latitude, tant le Standard semble s’inscrire à vie parmi l’élite de notre compétition.
Je dois bien vous avouer que moi aussi, même si je suspectais aussi des difficultés de trésorerie, je suis tombé … le cul par terre en attendant ça !
Surtout que, comme par le plus grand des hasards, Charleroi Excepté, tien tien, tous les clubs Wallons sont à peu de chose près dans le même bain, celui des clubs punis pour ne pas avoir produit des garanties de liquidité suffisantes auprès de la commission des licences.
Alors, de deux choses l’un : soit Mr Venanzi est un incompétent notoire, ayant omis de fournir les preuves des primes devant être octroyées aux joueurs, soit il ne les a réellement pas payées, chose qui parait toutefois possible au vu des derniers démêlés en matière de salaire avec l’effectif Liégeois, certains ayant refusé de voir ponctionner une partie de leur salaire pour être ensuite « punis » par la Direction et proposés au chômage partiel.
Soit le montage financier du stade, censé être vendu depuis fin mars à un consortium qui, au fil des ans et par le biais d’une location annuelle, sera restitué au club, le tout dûment signé par les différentes parties, ce montage là donc était obsolète et réduit seulement à l’état de projet aux yeux de la dite commission.
A côté de cela, que voit t’on : un club Bruxellois confronté aux mêmes soucis financiers, voire pire encore, car emmenés à solliciter ses joueurs pour abandonner leurs salaires d’avril, une dette qui dépasse les 28 millions, selon les infos, un président qui cumulent les casquettes, s’érigeant qui plus est en véritable fossoyeur de son club de cœur, Ostende, qu’il avait pourtant emmené à un très bon niveau, et qui, pourtant, n’a éprouvé aucune difficulté à se voir accorder sa licence.
Alors oui, j’en ai marre. Marre de tous ces mécènes qui prêchent l’éthique, la correction, la bonne gestion, mais qui décident de tout et de rien à la tête du client.
Oui, j’en ai assez de cette Jupiler ProLeague gangrénée jusqu’à la base, flamandisée surtout, mal gérée et influencée par des dirigeants corrompus, les clubs wallons faisant figures d’empêcheurs de tourner en rond, montrés systématiquement du doigt, à l’image du reste de leurs supporters, prêcheurs de mauvais exemples et eux aussi accusés de tous les maux.
Et qu’importe si les supporters des clubs flamands, des anges ceux-là, insultent, houspillent, les joueurs et supporters adverses dans la plus totale impunité. Tiens tiens, au fait, je n’ai rien entendu à propos de la licence du KV Mechelen, sans doute eux aussi jugés blancs comme neige et bons pour le service.
Non, décidément, rien ne va plus dans notre petit pays, encore bien trop grands pour quelques-uns qui souhaiteraient le voir dans les seules mains des gens du nord.
Bon, comprenez moi bien, je ne nie pas que le Standard ces derniers temps, ne roule pas sur l’or, que ses finances sont limites voire même davantage, mais imaginez un seul instant notre compétition sans NOUS !
Je crois honnêtement que la fédération aurait bien plus à perdre encore que nous……Ni plus ni moins, se privant de l’un des fleurons et des plus grosses attractions de notre bien pauvre compétition.
Je le répète donc, je ne crois pas que nous en arriverons à cette mesure extrême, sorte de menace en quelque sorte si le Standard ne se met pas en ordre.
Que ces messieurs en haut lieu n’oublie pas qu’un club n’existe réellement que par ses supporters, et que ceux en faveur des rouges sont tellement nombreux dans notre royaume, venant de tous les coins du pays, que le préjudice financier serait sans doute irréparable pour la Proleague et pour la télé, soyez en certain, bien plus grand en tous cas que de « trainer » un club dans le « rouge ».
En un mois, bien des choses peuvent se passer, Mr Venanzi ne souhaitant certainement pas céder la main au plus offrant, mais peut-être a-t-il songé à mieux s’entourer, à ne plus diriger seul un navire qui prend l’eau pour avoir peut-être vu trop grand, pour ne pas avoir vu surtout que bien des loups nous attendaient au tournant.
Le problème est que le TIMING est vraiment mal choisi, avec cette pandémie qui n’en finit plus, qui prend chaque jour un peu plus le pays à la gorge et nous plonge dans la crise profonde.
Donc, pour moi, si miracle il y a au final avec un Standard maintenu en division 1, ca ne se fera pas sans mal et encore moins sans dégâts collatéraux.
Notre effectif joueurs, déjà mis à mal probablement avec les décisions unilatérales de raboter leurs colossaux émoluments, va certainement être convoité et donc très tenté car mécontent par ces mêmes rapaces, désireux de ramasser le moindre morceau et profiter de la curée.
Le Standard version 2020-2021, quoiqu’il en soit, risque donc fort de ne plus rien à voir avec celui de la saison écoulée, je le crains. Peut-être même ressemblera t’il à celui des mauves, contraint de faire confiance aux jeunes du cru pour sortir la tête de l’eau.
Bien malin actuellement qui peut dire de quoi demain sera fait à Sclessin. Et cette incertitude, ce malaise n’est jamais bon.
Par contre, qu’est ce qu’on jubilerait si, au lieu de ce scénario, si pas catastrophique, à tout le moins mi-figue mi-raisin, le Standard venait à relever la tête, financièrement d’abord s’entend, confondant ainsi ses plus impitoyables détracteurs, pour s’ériger ensuite comme l’un des cadors du prochain championnat.
C’est ma foi tout le mal que je nous souhaite, même si, pour l’heure, le dégoût et le ras le bol prévaut.
Mais qui sait, peut-être serons nous nous même appelé sous peu à ouvrir notre portefeuille pour renflouer les caisses et enfin donner vie à cet improbable « socios ». Allez savoir avec Mr Venanzi.
Alors courage mes amis, en ces temps difficiles, d’abord confrontés que nous sommes à un invisible virus, et ensuite à une mafia qui n’a rien à envier aux pires qui sévit, dans le sud de l’Italie.
Gérouche