Battus 3-0 au match aller, les Rouches avaient livré un bon match, mais avaient été punis par l’efficacité d’Anderlecht. Une rencontre, comme celles face à l’Antwerp et Gand, qui ont marqué le début de la remise en question tactique de Leko à Sclessin.
Le 6 octobre dernier, Ivan Leko et ses joueurs quittaient le Lotto Park avec d’énormes regrets. Parce que les Rouches, après cette 10e journée de championnat, avaient livré l’une de leurs prestations les plus abouties de la saison, mais avaient été tués par l’efficacité d’Anderlecht qui avait déjà assommé une grosse partie du suspense après une demi-heure et les buts de Simic et Dolberg.
Le Standard, qui avait encaissé trois buts pour la première fois de la saison, allait subir le même sort deux semaines plus tard à l’Antwerp, avant d’en prendre 5 à La Gantoise début novembre, lors de la 14e journée. Trois rencontres qui ont véritablement marqué la remise en question tactique d’Ivan Leko à Sclessin.
J’avais aimé notre jeu et notre pressing du match aller, mais ce serait stupide de parler de performance en perdant 3-0″
« Oui, c’était le début de quelque chose. On avait joué une très bonne première mi-temps, on était mieux qu’Anderlecht, mais ils ont marqué deux buts sur deux occasions. On a même encaissé le 3-0 en fin de match, et ce serait stupide de parler de performance à ce moment-là. J’avais aimé notre jeu, notre pressing et nos prises de risques. Mais dans le foot, il faut gagner, donc on a décidé après le match à Gand de changer les choses » détaillait le T1 en conférence de presse, ce vendredi.
Le Standard veut prendre sa revanche sur Anderlecht pour encore croire au top 6
Le Croate, qui souhaitait, en début de saison, proposer un jeu plus alléchant, mais qui n’en avait honnêtement pas les moyens, s’est alors ravisé pour une mise en place plus terre à terre et pragmatique. Elle a payé, puisque personne n’aurait pu croire, à la mi-championnat, que le Standard serait encore en course pour les Playoffs à trois journées de la fin de la phase classique, au beau milieu d’un calendrier absolument dantesque.
« C’est une belle occasion de remettre les pendules à l’heure après ce 3-0, surtout quand on sait que ce n’était pas tellement mérité. Je préfère qu’Anderlecht domine tout le match, tire beaucoup au but, accumule les corners et les coup-francs, mais qu’au final, on gagne 1-0. »
Ce groupe joue avec l’ADN du Standard et le fera encore dimanche »
C’est donc un Standard revanchard qui va recevoir son meilleur ennemi dans une ambiance survoltée. A Sclessin, non plus, personne ne s’attendait à jouer le top 6 et les supporters répondent en nombre à cet objectif de dernière minute. Pour ce Clasico, le stade est sold-out… depuis trois semaines.
« C’est quelque chose de magnifique, tout le monde aime ça. Mais l’ambiance dans le stade dépendra aussi de notre qualité. Si on peut bien jouer, le public donnera certainement quelque chose en plus. Mais si Anderlecht gagne, ce sera le silence. On sait que ces matchs sont spéciaux avec nos supporters, c’est une fierté que le stade soit plein depuis si longtemps. Ce groupe joue avec l’ADN du Standard et le fera encore dimanche pour espérer gagner. »