« Moins on a le ballon, plus on a de chances de gagner le match. » Les mots d’Ivan Leko sont clairs. Ses joueurs ont couru plus de 120 kms lors des deux premières journées des Europe Play-Offs et le coach des Rouches s’en réjouit, malgré les deux résultats négatifs.
Le Standard a mal commencé ses Europe Play-Offs. Accrochés contre Malines dès la première journée, les Rouches ont été battus à Charleroi le week-end dernier au terme d’un choc wallon insipide. Le Matricule 16 a couru après le ballon en première mi-temps et n’a frappé au cadre qu’à une reprise, puis a eu davantage de possession en seconde.
Un problème qui n’est pas physique… ni mental
Une possession de balle cependant stérile. Martin Delavallée n’a pas été forcé à la parade après l’ouverture du score des Zèbres et l’équipe liégeoise n’a jamais montré le supplément d’âme qui est normalement le sien dans une telle rencontre. Le problème n’était ni mental ni physique, selon Ivan Leko, qui a apprécié la dévotion de ses joueurs, même si elle n’a pas porté ses fruits.
« Quand on voit les deux premiers matchs, on ne peut pas dire que l’équipe a mal joué et qu’elle n’a pas tout donné. Contre Charleroi, on a couru 125 kms, c’est beaucoup. Contre Malines aussi, plus de 120 kms. Charleroi n’a quasiment rien créé, à part son but. Nous non plus, mais ce n’est pas nouveau et on sait qu’on a beaucoup de difficultés à jouer contre un bloc bas. On a pris le contrôle, ce n’est pas le cas souvent, mais c’est difficile cette saison de réussir à accélérer le rythme », a déclaré le Croate en conférence de presse, ce vendredi.
L’entraîneur du Standard sait que son équipe court majoritairement derrière le ballon, mais il ne veut pas que les choses se passent autrement. Il a rappelé les déplacements à l’Antwerp et à Anderlecht, lors desquels ses joueurs ont eu la possession en seconde période, mais ont perdu deux fois 3-0. Leko l’a clairement dit : pour que le Standard puisse gagner, il faut une défense solide, puis un quatuor Camara-Lazare-Ayensa-Zeqiri en forme, ce qui n’est plus le cas depuis quelques semaines.
Moins on a le ballon, plus on a de chances de gagner le match »
« Moins on a le ballon, plus on a de chances de gagner. C’est à l’opposé du style de jeu que j’ai en tête, mais c’est comme ça qu’on joue cette saison. C’est pour ça que passer du noir au blanc est difficile, mais ça dépend aussi des adversaires qu’on rencontre. Je ne veux pas changer, car on joue avec nos forces et nos faiblesses, on veut jouer avec nos qualités et cacher nos défauts. »
Ce quatuor offensif désigné pour faire la différence semble pourtant fatigué. Courir autant est difficile, surtout quand il faut encore faire les bons choix dans le dernier tiers du terrain. Les joueurs offensifs du Standard pourraient-ils manquer de lucidité en zone offensive ?
« Je ne pense pas, ça dépend aussi de l’adversaire et de son positionnement. Mais de toute manière, je pourrai toujours vivre avec un joueur qui rate une passe ou perd un ballon, mais pas avec un joueur qui ne se bat pas », a conclu Leko.