Ivan Leko a fait du Ivan Leko ce week-end : après la défaite de son équipe, il a globalement accusé la pression extérieure d’avoir poussé le Standard à jouer plus offensif. Il nous prend un peu pour des idiots, mais le Croate n’a pas totalement tort.
« Ce n’est pas facile pour mes joueurs. Ces dernières semaines, on lisait que le Standard ne faisait que défendre, qu’il n’attaquait jamais ». Ces mots, ce sont ceux d’Ivan Leko après la défaite (1-2) contre Westerlo, qui punissait en effet un Standard fort naïf malgré un véritable mieux dans le jeu.
« L’important est de gagner les matchs et s’améliorer, pas de jouer ‘beau' », continuait le Croate, qui accusait indirectement la presse et les critiques d’être responsables de ce changement d’approche à domicile face à Westerlo. Pourtant, s’il y a bien un entraîneur qui, justement, n’en a cure du qu’en-dira-t-on, c’est souvent Leko.
Et s’il y a un club en Belgique où le public, d’une patience à toute épreuve, ne conspuera jamais un match organisé et solide et prendra même, souvent, du plaisir à voir ses joueurs mouiller le maillot sans forcément faire le spectacle, c’est bien le Standard. Oui, Sclessin a connu des artistes, mais en 2024, personne dans ses travées ne rêve d’un football chatoyant : être à portée du top 6 après 9 journées, c’est déjà magnifique.
Non, si le Standard a joué plus offensif, c’est probablement parce qu’Ivan Leko a souhaité, progressivement, pousser ses joueurs à faire un peu plus le jeu. Est-ce sous la pression extérieure ? On en doute connaissant le personnage. C’était simplement une étape naturelle : organiser l’équipe, c’est fait, maintenant il va falloir la faire progresser.
Et c’est là que son cynisme est logique : on l’a constaté, cette très jeune équipe (« la plus jeune de Pro League », clame Leko) n’a pas les armes pour prendre un adversaire à la gorge. Elle n’a pas non plus les joueurs pour presser haut. Simple exemple : un David Bates est fantastique dans son rectangle, mais bien trop lent pour évoluer haut sur le terrain, au risque d’être pris dans le dos.
Désormais, Ivan Leko a face à lui deux matchs lors desquels, très clairement, une seule chose comptera : ne pas perdre. À Anderlecht, si le Standard prend un point en défendant en bloc et en serrant les dents, le bloc visiteur applaudira à tout rompre. Et face à Charleroi, Sclessin sera un chaudron dans tous les cas : si les Rouches battent des Zèbres très en forme 1-0 avec 30% de possession de balle, qui s’en plaindra ? Les observateurs neutres, peut-être. Mais Leko peut arrêter de nous faire croire qu’il les écoute…
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