La rédaction de votre site préféré est allée à la rencontre de notre ancien « rouche », Wilfried Dalmat. C’est sans langue de bois que le joueur de 39 ans a répondu à toutes nos questions. Pour rappel, Wilfried, ce sont 72 rencontres pour sept buts sous nos couleurs.
Tout d’abord Wilfried, peux-tu nous expliquer pourquoi tu as décidé de quitter Solière en ce début de semaine ?
Pour des raisons personnelles notamment… Mais aussi suite à mes nombreuses blessures depuis l’entame de ce championnat. J’ai manqué de nombreux matchs donc j’ai pris la décision d’arrêter parce que mon corps ne suit peut-être plus… C’était donc un choix facile à faire, car j’étais souvent blessé et je galérais pour revenir au top physiquement…
Honnêtement, tu penses à jouer encore longtemps au football ?
Je ne sais pas du tout ! J’ai 39 ans, je fais du sport et je m’entretiens. Mais pour l’instant, je n’ai pas l’envie, le besoin, de rejouer au football. Mais à un moment donné, la page doit se tourner !
Vers quoi se dirige ta reconversion ?
Sincèrement, je ne sais pas du tout. Des projets en tête j’en ai depuis des années, maintenant faut juste que je trouve la motivation et l’envie d’aller au bout de ces projets. J’ai un ami qui aimerait travailler avec moi sur Bruxelles, j’ai la possibilité sur Paris parce que j’ai mon frère qui y habite, et j’ai mes parents qui habitent en Martinique… Il y a donc des choses à faire, mais je suis actuellement dans le flou total. On verra donc bien où cela va me mener (rires).
Parlons maintenant du Standard de Liège… Que représente ce club pour toi ?
Mes plus belles années de vie de footballeur ! Mais aussi de ma vie tout court, je pense… Mais en général, la Belgique représente les meilleurs moments de ma vie. Mes enfants sont nés en Belgique et y a ce titre de champion de Belgique qui restera à jamais gravé dans ma mémoire. Et où j’ai découvert toute l’atmosphère qui fait du Standard un club à part !
Tu as porté la vareuse rouge pendant deux saisons. Quel est ton plus beau souvenir ?
Ce fameux test-match contre le rival d’anderlechtois… Cette saison-là est un très beau souvenir, mais plus particulièrement ce match retour face à l’ennemi !
Et le pire, ce serait lequel ?
La deuxième saison lorsque László Bölöni est viré… Dominique D’Onofrio reprend alors le coaching, et d’un entraîneur à l’autre, tout change… Cela fait partie de la vie de tout footballeur. À partir de ce changement, je suis sorti du 11 de base et c’est le moment qui a été le plus délicat lors de mon passage en bord de Meuse.
Sur tes sept goals en rouge et blanc, lequel est le plus beau ?
Mon tout premier goal… Le 21 décembre 2008 ! C’était le dernier match avant la trêve hivernale et à Sclessin. Ça reste pour moi mon plus beau, oui.
Quels sont les équipiers qui t’ont le plus impressionné ?
Y en avait pas mal, et c’étaient de jeunes joueurs ! Witsel, Defour, Fellaini, mais c’est vrai que Mbokani était le joueur qui me faisait le plus vibrer parce qu’il était adroit devant le but, mais aussi très technique, bonne protection de balle ainsi qu’un jeu de tête. C’était un joueur complet. Ce sont ces joueurs-là que j’aimais beaucoup.
Avec du recul, pas de regret d’avoir porté la vareuse du Standard ?
Aucun regret ! Pourquoi aurais-je des regrets ? Je pense que tous joueurs qui connaissaient la Belgique rêveraient de porter la vareuse du Standard. Donc non, aucun regret, au contraire même.
Et de nous avoir quittés pour rejoindre le rival brugeois ?
Si ! Mais j’ai été « mis à la porte »… Comme j’ai dit plus haut, Dominique D’Onofrio ne comptait pas sur moi ! Il me restait alors un an de contrat, Bruges est venu et ça, c’est fait. Oui, c’était totalement différent de jouer au Standard ou à Bruges, mais je restais dans le circuit d’un top club. Mais à choisir, il est vrai que j’aurais préféré continuer l’aventure chez vous.
Quelle est la différence entre le football de ta génération et de celui de maintenant ?
Celui de ma génération avait plus de top players à mon sens. Aujourd’hui, sans être arrogants ou prétentieux, même les supporters du Standard le disent, ils ont du mal à reconnaître un jour en rue. Avant, le jeu du joueur marquait beaucoup plus ! Maintenant, c’est aussi à cause de la mentalité du football. Il y a plus de joueurs qu’avant, car il y a plus de moyens donc les effectifs sont beaucoup plus étoffés. C’est ce qui fait qu’il y énormément de joueurs dans chaque équipe et que ça rend selon moi, un championnat moins fort et moins attrayant qu’il y a 10 voire 15 ans.
Que penses-tu du début de saison du Standard ?
Moyen, moyen ! Habitant sur Liège, j’ai suivi leurs matchs, je me suis rendu au stade, et pour un club comme le Standard, il se doit d’être dans le Top 3 et ici, c’est compliqué. Il y a aussi eu le changement d’entraîneur, donc maintenant, j’espère qu’ils vont remonter dans le classement et qu’un jour, ils redeviennent champions !
Que manque-t-il pour pouvoir revendiquer autre chose ?
Je ne suis pas assez proche du club et de l’effectif, mais je répondrais par de la stabilité. Car il est vrai que depuis 2 voire 3 ans, les entraîneurs tournent. Il faut un entraîneur qui a de l’expérience et qui apporte sa patte, son sérieux, sa motivation, et le transmette aux joueurs ! Le club possède de bons jeunes, il peut espérer mieux dans le classement, mais faut de la sérénité, de stabilité, dans le club comme autour… Parce qu’il faut le reconnaître, c’est un peu compliqué pour le moment.
Pour conclure cet entretien, aurais-tu un petit mot pour les supporters ?
Qu’ils continent à soutenir leurs couleurs de la même façon qu’ils le font depuis des années, et merci personnellement pour les bons moments passés ensemble à Sclessin lors de l’année du titre. Des moments inoubliables avec les meilleurs supporters que j’ai connus durant toute ma carrière.
Interview réalisée par Denis Boussifet
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