Actuellement en pleine crise sanitaire, le médian et ancien joueur rouge a pris quelques minutes de son temps afin de répondre très gentiment à nos questions. Bulot, c’est 76 matchs sous la vareuse rouge et blanche et 8 goals dont ce magnifique doublé face au Sporting d’Anderlecht.
S-R : Tout d’abord Fred, comment se passe ton confinement ? Pas très évident de garder la condition seul, si ?
Pour le moment, tout se passe bien pour moi. Merci ! Je me suis laissé quelques jours de repos, cela fait du bien. Nous avons appris il y a quelques jours que le confinement était prolongé de deux semaines ici, alors par rapport à ma condition physique, j’ai le temps de m’y mettre progressivement.
S-R : Tu évolues actuellement à Felda United. Comment ça se passe pour toi personnellement et pour ton club ?
J’ai signé pour un an dans ce club de Malaisie. Ça se passe actuellement très bien : j’ai été très décisif durant les matchs de préparation. Par la suite, j’ai entamé un bon début de saison qui a malheureusement été interrompu. Mais vu la situation actuelle, la santé prime avant, bien-entendu…
S-R : En t’exilant à l’autre bout du monde, tu as définitivement fermé la porte au football européen ?
Non, pas du tout I Je ne suis fermé à rien, à vrai dire. Je prends les meilleures opportunités qui se présentent à moi.
« Le doublé face au Sporting d’Anderlecht »
S-R : Mais ici, on peut parler d’un choix financier ?Oh que non I Vraiment pas I C’est vraiment les meilleures opportunités qui se présentaient à moi après ma grosse blessure mal traitée par mon ancien club de Ligue 1.S-R : Tu as porté la vareuse du Standard pendant deux saisons. Si tu devais nous raconter ton plus beau moment, lequel ce serait ?Mon plus beau moment est sans aucun doute ce doublé face à Anderlecht, qui se termine par une victoire. Juste en suivant un peu ce qu’il se passe en Belgique, on repense à ce moment. J’étais fier de donner un peu de joie à ce moment-là au club, aux supporters qui en avaient besoin. Etant conscient de la rivalité historique qui oppose les deux clubs, tu mets un pied dans l’histoire du football belge. J’ai d’ailleurs reçu à chaque rencontre opposant le Standard à Anderlecht, de nombreux messages et vidéos de nos rouges, qui me font énormément plaisir.S-R : Sur tes deux saisons en bord de Meuse, tu ne t’es jamais dit : « Pourquoi j’ai signé ici ? Qu’est-ce que je fais ici ? »Honnêtement, si… Ça m’a traversé l’esprit la première année, à mes débuts où le club n’était pas stable du tout. Les supporters qui exigeaient un départ du président, du changement de coach, etc… C’est très difficile pour un jeune espoir étranger qui arrive dans ce genre d’atmosphère pour la première fois. C’est avec le temps que je me suis adapté, et que j’ai acquis de l’expérience pour la suite de ma carrière.
« Je ne voulais pas rejoindre Charlton »
S-R : Que représente le Standard à tes yeux ?Un grand club belge, des supporters incroyables, une histoire … Un club qui m’a fait grandir sur beaucoup de points, en tant que sportif, mais surtout en tant qu’homme.S-R : Quel équipier t’a le plus impressionné au Standard et pourquoi ?Je dirais en termes de qualités individuelles Michy (Ndrl : Batshuayi). Il jouait très peu à mes débuts sous la vareuse du Standard, puis est devenu par la suite un joueur très important pour le club. Le voyant jouer avec nous, j’avais compris qu’il allait faire une belle carrière.S-R : Honnêtement, le public de Sclessin, c’est le meilleur que tu as connu jusqu’ici ?Je ne dirais pas le meilleur, mais le plus impressionnant. Hors norme IS-R : Tu as quitté le Standard pour Charlton… Ce transfert était une demande du président à l’époque, Roland Duchatelet ?A l’époque, je ne souhaitais pas aller jouer en Angleterre. Je préférais aller dans des clubs français qui étaient intéressés par mes services. Monsieur Duchatelet m’a fait comprendre qu’il voulait pour son intérêt et de celui de son club, que je rejoigne Charlton avec l’ambition de rejoindre la première League… J’y suis finalement allé avec des avantages, et ce fut l’une des meilleures saisons de ma carrière ! Comme quoi…
« Je savais que Michy allait réussir »
S-R : Et avec du recul, tu ne regrettes donc pas d’avoir quitté le standard si rapidement ?Non je n’ai pas de regrets ! Cela a toujours été par choix ou par obligation dans les clubs où j’ai évolué.S-R : Que pouvons-nous te souhaiter pour la suite de carrière, Fred ?Une bonne santé qui me permettra d’atteindre mes objectifs à long terme. De tout simplement prendre du plaisir avec des objectifs quotidiens dans mon métier et ce, le plus longtemps possible.Pour conclure, Frédéric avait un petit message pour vous, supporters :
« Pensées à vous supporters et restez bien chez vous <3 ».
Une interview réalisée par Denis Boussifet