Genk se déplace au Standard ce vendredi. Un adversaire que Thorsten Fink connaît plus qu’il n’y paraît.
En ce jour de la Saint-Valentin, il serait peut-être un peu exagéré d’écrire que Thorsten Fink entretient une histoire d’amour avec le Standard. Mais au-delà d’être invaincu en six rencontres face aux Rouches depuis son arrivée en Belgique, l’entraîneur de Genk présente un rapport assez particulier avec les Liégeois.
Sa découverte de Liège a pourtant commencé par une défaite. Fink arborait encore sa crinière blonde sur le terrain, c’est ainsi comme milieu défensif qu’il a disputé face au Standard la finale de la Coupe Intertoto 1996/1997 sous les couleurs de Karlsruher. Quinze ans après la cruelle défaite contre le FC Barcelone, le Standard disputait là la deuxième finale européenne de son histoire.
Averti après un quart d’heure, Thorsten Fink avait eu du mal à contenir les assauts d’Axel Lawarée, Wamberto et consorts. Roberto Bisconti avait inscrit le seul but de la manche aller, plaçant l’équipe à 90 minutes d’un titre européen. Mais Karlsruher s’était montré plus fort au retour en marquant deux buts à Peter Maes dans le dernier quart d’heure pour mettre la main sur cette défunte Coupe Intertoto, à la grande frustration des visiteurs, qui ont mis longtemps à digérer certaines décisions arbitrales. Le premier trophée de la carrière de Thorsten Fink, qui en gagnera ensuite pas moins de 14 du côté du Bayern Munich.
Des mauvais souvenirs par Carl Hoefkens et Ivan Leko
De première, il en a aussi été question pour lui face aux Rouches à l’occasion de son arrivée en Belgique. Pour délivrer sa carte de visite au Stayen, le Saint-Trond de Thorsten Fink avait battu l’équipe de Carl Hoefkens sur un but tardif d’Aboubakaty Koita à l’occasion du match inaugural de la saison dernière. Le match retour avait été la dernière apparition d’Hoefkens sur le banc liégeois. Malgré l’égalisation de Wilfried Kanga sur un penalty tombé du ciel dans le temps additionnel, voir l’équipe dominée à domicile par ces jeunes Trudonnaires allait coûter à Hoefkens sa place le jour du réveillon de la Saint-Sylvestre.
Par la suite, Ivan Leko n’est pas non plus parvenu à prendre le dessus sur les équipes dirigées par Fink, qu’il s’agisse de Saint-Trond ou de Genk, en quatre rencontres. Lors des Europe Playoffs, le Standard menait pourtant 1-3 à six minutes de la fin du temps réglementaire. Mais Adriano Bertaccini et Fatih Kaya avaient sonné la révolte des Limbourgeois pour égaliser sur le fil.
Cette saison, les affrontements avec Genk ont également été accrochés. Lors du deuxième match de championnat, le Standard était allé contraindre le Racing au match nul. En coupe, ce dernier s’est ensuite vengé en sortant les troupes d’Ivan Leko aux prolongations, alors qu’Andi Zeqiri avait pourtant ouvert le score. En août dernier, l’attaquant suisse était encore dans le camp d’en face. Malgré son départ en prêt assez précipité, il garde un excellent souvenir de son ancien entraîneur.
« Un excellent coach…qui m’adorait ! Si je suis parti de Genk, c’est en accord avec la direction. Mais j’avais une très bonne connexion avec Thorsten Fink : une personne très honnête et très compétente. Il m’a beaucoup appris sur le peu de temps que je l’ai eu. Avec son approche tactique, je savais que Genk produirait du très beau foot et serait là où il est pour l’instant » déclare Zeqiri à la RTBF.
Malgré toute l’admiration de son attaquant pour l’entraîneur de Genk, le Standard sera donc bien déterminé à briser la malédiction face à celui qui est devenu l’une de ses bêtes noires. Le moneytime sera-t-il aussi animé que lors des rencontres précédentes ?