Cet été, Henry Lawrence, comme beaucoup d’autres, est passé du SL16 FC à l’équipe première du Standard. Il est aussi passé, ces dernières semaines, d’un poste de latéral à un rôle de plus en plus central au sein de la défense.
Nul besoin de rappeler que l’effectif du Standard a connu d’énormes changements, une fois encore, cet été. Une vingtaine de joueurs ont quitté le navire, et en début de saison, la grande majorité du noyau A avait terminé à la dernière place de la Challenger Pro League, la saison dernière.
Parmi eux, Henry Lawrence, qui avait disputé 18 rencontres avec le SL16 FC pour un total de 1.300 minutes, mais qui n’avait connu qu’une seule apparition avec l’équipe première, en montant à la pause contre Malines lors de la toute dernière journée des Europe Play-Offs.
Cette saison, le statut du latéral anglais est complètement différent. Sur la pelouse pendant 594 minutes depuis la première journée (55% du temps de jeu total, 58% de titularisations), l’ancien international U20 était l’homologue indiscutable de Marlon Fossey avant l’arrivée d’Ilay Camara, qui s’est, depuis, plus que logiquement imposé.
Henry Lawrence a pris sa place dans l’effectif d’Ivan Leko
« C’était un vrai défi pour moi, mais j’ai adoré cette transition vers l’équipe première. Je me réjouis déjà de rejouer devant ce grand public. Je veux juste continuer à donner la meilleure version de moi-même » déclarait-il en conférence de presse, ce mardi.
Le statut de Henry Lawrence a donc changé, puisque les deux ailes sont désormais occupées par Camara et Marlon Fossey, considéré par Ivan Leko comme indéboulonnable et l’un des vice-capitaines de l’équipe. Le poste de latéral/piston, au Standard, est probablement celui auquel il est plus difficile de s’imposer, à l’heure actuelle.
Entre-temps, la défense centrale a vacillé. Intransigeante en début de saison, voilà que celle-ci vient d’encaisser sept buts lors des trois derniers matchs. Matthieu Epolo, qui occupe pourtant toujours la tête du classement des clean-sheets (6), n’a plus gardé sa cage inviolée depuis le 20 septembre et le partage 0-0 contre l’Union.
C’est en défense centrale que les opportunités se multiplient
Nathan Ngoy s’est, à nouveau, lourdement blessé, David Bates est aux prises avec plusieurs pépins physiques, Marlon Fossey semble parfois sur la corde raide et Souleyman Doumbia fait seulement progressivement son retour, ce qui n’est pas encore le cas de Boli Bolingoli. Cette situation a donc poussé Ivan Leko à innover, notamment avec Alexandro Calut pendant une mi-temps contre Westerlo et à Anderlecht.
Mais celui qui a le mieux dépanné à ce poste de défenseur central gauche, et très clairement, c’est Henry Lawrence, qui est l’auteur d’un début de saison bien surprenant, dans le bon sens du terme. Grand inconnu pour la plupart des supporters du Standard, il n’y a pas si longtemps, le voici incontournable aux yeux d’Ivan Leko, du moins pour une place dans le noyau, en raison de sa grande polyvalence au sein de la défense.
L’Anglais devrait encore être titulaire pour affronter le Lyra-Lierse, ce mercredi en Coupe de Belgique (lire ici). Sa capacité à se révéler tant sur le couloir gauche (ce qui peut aussi permettre, par exemple, à Ilay Camara de se placer sur la droite pour soulager Marlon Fossey le temps de quelques rencontres), que dans la défense centrale pour palier aux nombreuses absences fait de lui un élément indispensable.
La transition d’Henry Lawrence devenue double, au Standard ?
Cependant, il semble que lorsque l’entraîneur croate a l’entièreté ou presque de son noyau à disposition, comme à Louvain, Henry Lawrence retrouve systématiquement sa place de remplaçant. Le joueur de 23 ans sera-t-il toujours considéré comme un entrant de qualité, ou pourra-t-il s’imposer au sein du onze type de son T1 ?
C’est en tout cas, pour le moment, en défense central qu’il semble recevoir le plus d’opportunités de temps de jeu. Lawrence, arrière latéral de formation, est-il en route vers une double transition en l’espace de quelques mois ?