Moelis & Company, la banque d’affaires qui coordonne la vente, va maintenant analyser les dossiers avec A-CAP. Les candidats ne peuvent nous dire comment le processus va se dérouler. Selon eux, il est tout à fait possible d’avoir des négociations non-exclusives. Une source proche du dossier nous affirme cependant qu’A-CAP a mis une condition pour ouvrir des négociations exclusives « si les candidats sont prêts à allonger 25 millions d’€, ils pourront discuter en exclusivité avec les Américains. Mais ces derniers voudront encore plus. Ils devraient donc réclamer une somme qui tourne aux alentours de 30 millions ». Une information confirmée par une autre source, qui se montre plus alarmante « A-CAP a besoin de cash en urgence, ce n’est un secret pour personne. Mais déjà mettre 25 millions pour le Standard, c’est beaucoup. Je crains qu’ils n’aient les yeux plus gros que le ventre parce que 30 millions, c’est impayable. Le Standard est un superbe club, mais ça reste le championnat belge et surtout, les finances du club sont mauvaises, son noyau n’a pas beaucoup de valeur avec principalement des prêts ». Tout cela laisse présager des négociations ardues.
Un élément reste rassurant pour les supporters, c’est l’obligation pour A-CAP de trouver de l’argent rapidement. L’assureur américain a moins de rentrées financières, mais doit maintenir ses sociétés à flot, dont ses clubs de football tous déficitaires. Pire, il sait qu’il ne vendra aucun club de football rapidement. Les négociations ont échoué au Red Star et il est désormais actionnaire minoritaire à la Genoa, car le club est passé dans les mains du Roumain Dan Sucu suite à un tour de passe-passe. Cela signifie que A-CAP ne peut plus vendre la Genoa, mais seulement les parts qu’il y possède et c’est nettement moins intéressant. Ce dossier fait d’ailleurs l’objet d’une plainte devant la justice italienne. La situation à Vasco est similaire. 777 et A-CAP sont en justice pour récupérer le club, mais avec de nouveaux avocats. Les précédents ont démissionné, ils n’étaient plus payés. Ils réclament un peu moins de 300.000 euros. Là aussi, la situation est loin de s’arranger.
Le Standard est donc le seul moyen pour l’assureur de voir du cash rentrer. Et plus les Américains vendront vite, moins ils dépenseront pour soutenir le club. Ceci dit, comme le Standard est leur seule source de rentrée envisageable, il y a un risque que les Américains ne soient trop gourmands. Ce risque est réel et cela pourrait refroidir les candidats, voire les dégoûter.