Chers supporters,
IL est des défaites qui valent des victoires, et celle d’hier soir n’échappe pas à la règle…..
Dès les premiers instants de la rencontre, nous avions déjà compris. Compris que nos joueurs n’allaient pas s’en laisser compter et qu’ils n’étaient pas venus pour subir le joug de leur hôte d’un soir.
Déjà sur le papier et avant donc le coup d’envoi, la compo surprenante d’un coatch réputé jusqu’ici « frileux » pouvait surprendre.
Alors que, pas plus tard qu’en décembre dernier, contre St Trond et dans nos installations, ce même coatch n’alignait qu’un seul attaquant, ceci quand bien même la victoire était indispensable, ce jeudi soir, pas moins de trois attaquants étaient alignés de concert dans une partie qui s’annonçait pourtant explosive et face à un adversaire réputé imprenable sur ses terres.
Et bien lui en pris, puisqu’il ne nous fallut pas plus de trois minutes pour mettre notre Standard au commandement d’un match qu’on nous annonçait comme une partie à sens unique.
Surprenant, vraiment.
Je m’étais pour ma part montré plus prudent dans mes spéculations, alors que la plupart d’entre vous réclamiez déjà un second attaquant, auquel je n’étais pas forcément opposé, mais en le voyant cette fois évoluer un cran plus bas.
VOUS AVIEZ RAISON et donc j’avais tort, à n’en pas douter.
Pourtant, au vu de la partie disputée dans son ensemble, on ne peut pas dire que nous ayons bousculé outre mesure la phalange Brugeoise, malgré notre disposition. Que du contraire, nous étions le plus souvent regroupés, soit devant notre rectangle, soit dans l’entrejeu, nos lignes apparaissant fort serrées, ce qui n’empêcha pas ces diables de Brugeois de nous mettre trois superbes buts, service minimum nécessaire s’ils voulaient refaire leur retard du match aller.
Ce qui revient aussi à dire qu’une composition plus défensive n’est pas systématiquement synonyme d’anti-jeu, l’ensemble pouvant se propulser parfois plus facilement vers l’avant.
Mais il était écrit que notre équipe était dans un bon jour, gardant constamment et imperturbablement son sang-froid, réaction sans doute aidée par notre entame de match et …. Par un Sa Pinto étonnamment calme, seule sa zone semblant régulièrement trop petite !
Evidemment, certains pourront toujours dire que l’arbitre, Mr Verthenten, aurait pu garder quelques cartons jaunes en poche, ce monsieur dégainant trop facilement et privant deux de nos acteurs de la belle finale à laquelle ils auraient mérité tous deux de prendre part. Ceci est sans doute plus sa marque de fabrique qu’une quelconque propension à pénaliser les visiteurs, quoique …. J’ai un certain Anderlecht-Standard de sinistre mémoire, où le même arbitre nous avait réduit à neuf, au final.
Quoiqu’il en soit, ceci n’est pas aussi sans me rappeler la carte reçue avant notre précédente finale, lors du match retour à Genk, par Corentin Fioré complètement dépité, alors qu’il avait été l’un des principaux artisans à l’époque de notre beau parcours en Crocky Cup mais s’étant sacrifié ce jour-là pour éviter le retour de Genk.
Sans Agbo et Laifis, le préjudice sera donc réel sur l’ancien Heysel mais pas incurable, les solutions existant en interne.
Comme avec Cimirot, candidat tout désigné pour remplacer le premier cité.
Laifis aussi a son subterfuge en la personne de Koutroubis, qui devra néanmoins être aligné quelques fois d’ici là pour trouver ses marques et s’entendre avec Luyindama. Je n’imagine en effet pas le jeune Lavallée être envoyé dans un pareil combat. Mais il est vrai que le moment tombe assez mal pour commencer à faire des essais de ce genre !
Ceci dit, pour en revenir à notre rencontre d’hier, je mettrais un joueur au -devant de la scène, tant son implication, ses actions et ses infiltrations furent remarquées, pour ne pas dire remarquables, n’en déplaise à ses détracteurs. Ce joueur a pour nom Cavanda, que je n’avais moi aussi que trop rarement apprécié jusqu’ici, voire même égratigné !
Mais finalement, au vu de son match, je crois pouvoir dire qu’il peut nous apporter pas mal de chose à cette place délicate, pour autant qu’il s’abstienne de « tricoter » derrière et ne réserve ses coups d’éclats qu’une fois passé la ligne médiane.
Faire preuve d’audace, c’est bien, mais il faut tout de même raison garder dans certaines circonstances …
En attendant, et quoi qu’il arrive, on se dirige vers une belle finale, en espérant que nous puissions conclure sur une victoire notre très beau parcours.
D’ici là, les sanctions dont nous sommes victimes vont tomber, nous privant notamment des gesticulations de notre coatch, encore une fois. On commençait pourtant à y prendre goût, à ce singulier personnage ! Mais après tout, qu’importe, s’il amène en fin de compte le Standard là où il doit être, càd en PO1, autre cerise sur le gâteau.
A ce moment-là, seulement, nous pourrons dire que notre club a sauvé sa saison et que le club cher à notre coeur reprend enfin des couleurs, espérons sur le long terme surtout.
L’effectif actuel a en tous cas bien belle allure, et les solutions ne manquent pas.
On avait fait des Brugeois des joueurs au-dessus du lot, que rien ni personne dans notre championnat ne semblait en mesure d’entraver la marche en avant, mais je constate au contraire que notre onze n’a rien à leur envier et qu’il serait sot de le sous-estimer. Seul le temps, une fois encore, était nécessaire pour que la sauce prenne enfin, ce qui semble être bien le cas.
Et quand je vois Renaud Emond revivre et prendre du plaisir sur le terrain, alors que, voici quelques mois, on l’entrevoyait déjà sous d’autres cieux, son plus gros problème étant de toute évidence une insuffisance de temps de jeu, et donc de confiance, je me dis qu’il est devenu le complément idéal de SA devant, apportant de la grinta, de la vitesse dans un secteur qui en manquait furieusement. Bien plus que Cop, j’apprécie de plus en plus ce garçon qui représente si bien, comme les vrais commentateurs le disent, la mentalité « STANDARD ».
Mais peut-être que le joueur Croate nous poussera lui aussi, sous peu, à revoir notre jugement, comme quoi il ne faut jamais jurer de rien ….
A présent, place à Mouscron, loin d’être moribond, et qu’il nous faudra aborder avec le plus grand sérieux, sans quoi …
Mais moi j’y crois désormais, et la foi peut parfois soulever des montagnes !
A bon entendeur
Votre serviteur, Gérouche