Titularisé pour la première fois en l’absence d’Aiden O’Neill, blessé, Ibrahim Karamoko a disputé une très belle première rencontre sous les couleurs du Standard. Le médian défensif français est un joueur très différent du capitaine australien, à bien des égards.
C’était, évidemment, le commentaire le plus souvent recensé après l’annonce de la signature d’Ibrahim Karamoko au Standard. Qu’est-ce qu’un joueur de 23 ans évoluant à Versailles, 16e force de la troisième division française, pourrait bien apporter comme plus-value à Ivan Leko ?
Ce dimanche, le milieu de terrain français a connu sa première titularisation avec les Rouches, en l’absence d’Aiden O’Neill, suspendu. « Je l’ai apprise en fin de semaine. Je n’étais pas stressé, on s’entraîne tous les jours pour être sur le terrain. Ce n’est que du positif. Je prépare tous les matchs de la même manière, car on ne sait jamais si on m’appelle au dernier moment, je dois être prêt », déclarait-il après la rencontre dans la zone mixte du Daio Wasabi Stayen Stadium.
La première (très) réussie d’Ibrahim Karamoko avec le Standard
Prêt, Ibrahim Karamoko l’était. Parce que pour un joueur venu du troisième échelon français, qui ne comptait que huit matchs avec l’équipe première du Chievo Verone comme expérience plus ou moins semblable, le nouveau médian défensif des Rouches a livré une très belle première prestation.
Solide, dans son rôle de sentinelle, Karamoko a récupéré plusieurs ballons importants, soulageant ainsi la dernière ligne défensive. Et à la récupération, il n’a jamais hésité à se projeter vers l’avant. « Une tactique du coach ou mon style de jeu habituel ? Un petit peu des deux. J’aime beaucoup jouer vers l’avant dès que je vois mes coéquipiers disponibles, mais l’entraîneur m’avait aussi demandé de le faire. »
Pour sa première titularisation, Ibrahim Karamoko a joué les 90 minutes. Une preuve de sa bonne prestation. Calme, il a également permis aux Rouches de conserver le ballon lorsque ceux-ci avaient pris les commandes, en seconde période. Et, avec son mètre 90 et ses larges épaules, il a su amener l’impact physique nécessaire pour tirer son épingle du jeu dans notre championnat, tout en gagnant plusieurs duels aériens. Une qualité qu’Ivan Leko apprécie beaucoup.
Les matchs avec de l’intensité et des contacts, ça me plaît beaucoup »
« Il y avait beaucoup d’intensité, mais ça ne m’a pas surpris. J’ai regardé plusieurs matchs du championnat et j’ai déjà vu qu’il y a beaucoup de contacts. C’est quelque chose qui me plaît beaucoup. »
Aux yeux d’Ivan Leko, la présence d’Aiden O’Neill a toujours été incontournable pour l’équilibre de son équipe. Mais aujourd’hui, le Croate a pu se rendre compte, peut-être pour la première fois depuis longtemps, que l’équilibre pouvait aussi être trouvé sans le capitaine australien, qui n’a, il faut bien l’écrire, jamais eu l’aura d’un capitaine du Standard. Aiden O’Neill est un bon joueur, qui méritait d’être titulaire dans l’effectif actuel, mais si Ibrahim Karamoko confirme, une sérieuse question va se poser pour le poste de numéro 6.