C’est désormais avec un avis extérieur qu’Arnaud Bodart parle du Standard. Il peut désormais évoquer la cuisine interne des Rouches et les dessous de son départ.
Avant de découvrir Saint-Symphorien, Arnaud Bodart s’est présenté à la presse française et s’est présenté à ses nouveaux supporters. Le nouveau gardien messin affiche fort logiquement un certain enthousiasme à l’idée d’emmener ses nouvelles couleurs vers la lutte pour la montée en Ligue 1. Mais le discours se fait tout de suite moins lisse lorsque SudInfo l’interroge sur le Standard.
Bodart pose le contexte de son départ : « On connaît tous la situation financière du club et son besoin de liquidités. On m’a dit que j’étais l’une des têtes ciblées pour récupérer de l’argent. Ensuite, j’ai annoncé à la direction que j’étais ambitieux et que je souhaitais franchir un palier. Je ne suis plus en équipe nationale mais cela reste un objectif d’y retourner. Ceci dit, cela ne m’aurait pas posé de problèmes de rester au Standard, mon club, ma ville, le temps qu’il fallait ».
Encore valorisé à hauteur de six millions l’été dernier
Le gardien de 26 aurait pourtant déjà pu partir cet été. Il confirme que des négociations ont eu lieu avec la Roma, qui voulait en faire la doublure de Mile Svilar : « L’offre est arrivée très tôt. Elle était très concrète mais très basse, donc dans un premier temps, je peux comprendre le refus du Standard. Il ne voulait pas me brader. Moi, je n’ai regardé que le côté sportif, et j’avais envie d’y aller. Ce qui est dommage, c’est que le club a finalement accepté en janvier ce qu’il avait refusé en été… Pourtant, je leur avais dit que ce qu’ils exigeaient ne serait jamais accepté. Et c’est ce qui s’est passé ».
Celui qui aspire à retrouver les Diables aurait aussi pu aller à l’Union, mais l’échange avec Anthony Moris n’a pas abouti : « Dans un premier temps, cela ne m’intéressait pas parce que j’avais l’offre de la Roma. Ensuite, le financier a coincé. Je pense que l’Union ne voulait pas mettre suffisamment d’argent, et puis Anthony Moris, avec qui j’ai discuté par après, n’entendait pas partir. Et je le comprends ».
Arnaud Bodart sait toutefois se regarder dans le miroir : « Je ne sais pas si c’est une erreur mais, là où j’ai ma part de responsabilité, c’est que j’ai annoncé que c’était peut-être le moment pour moi de partir, vu mon ambition. Cette phrase s’est retournée contre moi et est devenue : ‘On ne compte plus sur toi parce que tu veux partir’ « . Un enchaînement qui a finalement causé un gros manque à gagner pour le Standard.