Sa qualité de passe sur phase arrêtée est indéniable, mais elle n’a pas encore permis au Standard de grandement s’améliorer offensivement. Et, dans le jeu, Marko Bulat n’a pas encore non plus le rendement espéré, et le moment de passer la seconde semble venu.
L’étiquette avec laquelle il est arrivé n’est pas simple à porter. Celle d’un joueur prometteur, qui a posé ses valises en début de mercato, à qui on a demandé de porter une bonne partie du jeu offensif du Standard. Mais, pour le moment, Marko Bulat déçoit.
Prêté par le Dinamo Zagreb, avec lequel il avait disputé 38 rencontres et plus de 2.200 minutes toutes compétitions confondues, la saison dernière, le Croate avait pourtant réussi son entrée en matière. A Genk, et contre le Club de Bruges, sa patte droite avait fait chavirer les supporters pour la première fois.
Le médian offensif de 23 ans avait trouvé la barre transversale à trois reprises lors des deux premières journées, dont deux fois sur corner direct et une fois sur une frappe lourde, entreprise depuis l’extérieur du rectangle. Un manque de réussite, qui aurait pu lui permettre de lancer son aventure en bords de Meuse.
Car, rapidement, Bulat s’est noyé dans le jeu collectif et défensif imposé par Ivan Leko, en début de saison. L’ancien international espoir s’est retrouvé bridé dans une équipe coupée en deux, et devait tenter d’assurer la transition entre la défense et l’attaque, souvent à l’aide de longs ballons. Pas son fort.
Mais, depuis quelques semaines et la fin du mercato, Ivan Leko essaye de faire en sorte que ses troupes produisent un football plus séduisant. Un football qui convient mieux à Marko Bulat. Plus de jeu court, au sol, de combinaisons, un bloc équipe placé plus haut sur le terrain et, du coup, des partenaires offensifs supposément plus simples à trouver, car plus proches.
Pourtant, le dépositaire du jeu d’Ivan Leko n’apporte toujours pas le rendement espéré. Même sa patte sur phase arrêtée semble parfois se cacher, à tel point que – et même si le tireur n’est pas la seule cause du problème -, le Standard a dû attendre la 11e journée pour inscrire son premier but sur coup de pied arrêté, hors penalty. Un laps de temps bien trop long pour une équipe qui éprouve toutes les peines du monde à atteindre le rectangle adverse.
Dans le jeu, Marko Bulat se montre lent, souvent prévisible, de temps en temps imprécis. Le Croate de 23 ans ne met pas toujours réellement le pied dans les duels, et semble aussi oublier de la rigueur dans ses tâches défensives, à l’image de l’espace qu’il laisse à Tjarron Chery permettant l’ouverture du score de Vincent Janssen. A Sclessin, on nous murumure parfois que seule sa qualité sur phase arrêtée lui donne autant de crédit (89% de temps de jeu), et que Bulat devrait bien passer rapidement la seconde pour ne pas perdre sa place pourtant assurée au sein du onze de base.
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