Trois jours avant la débâcle du Standard à Gand, Arnaud Bodart était assis sur le banc de Wembley pour suivre Angleterre – Belgique en qualité de troisième gardien des Diables. Passé du rêve au cauchemar, le portier de 26 ans assume ses responsabilités et n’abandonne pas ses rêves d’Euro 2024.
Arnaud Bodart était légitimement dépité, vendredi soir, après la défaite du Standard à Gand. Le portier liégeois n’a pas été aidé par les errements monumentaux de sa défense, mais se remet, lui aussi, en question.
« En tant que gardien, prendre cinq buts, ça fait très mal. Je repars en me disant finalement que moi-même, je n’ai pas su en sauver une ou l’autre pour aider l’équipe. Si je veux continuer à progresser, à grandir, je dois sortir des ballons pour aider l’équipe quand elle est en difficulté » lançait-il à notre micro.
Abandonné par sa défense, Arnaud Bodart assume une partie des responsabilités
Pourtant, le gardien du Standard ne semblait pas pouvoir y faire grand-chose. Fernandez-Pardo est laissé complètement seul sur le premier, Gandelman le fusille à bout portant sur le deuxième, il repousse une première fois un Gerkens laissé seul sur le troisième et se retrouve en deux contre un sur le dernier but.
Il n’y a que sur le quatrième but, d’Ismaël Kandouss, que le portier dit avoir des regrets. Peter Gerkens frappe le corner au second poteau, l’ancien de l’Union est laissé entièrement seul et pousse au fond, mais Arnaud Bodart assure, à son honneur, ne pas être tout blanc sur le but.
« Je pense notamment au quatrième but, où je lis mal la trajectoire sur le corner. Les erreurs font partie du boulot et personne n’est parfait, mais ce sont des choses à gommer. Je ne veux pas parler des autres et je veux regarder à moi-même. Si tous mes coéquipiers étaient parfaits, je n’aurais pas de ballon. »
Du rêve au cauchemar pour un Arnaud Bodart qui rêve encore de l’Euro 2024
Quoi qu’il en soit, le pauvre portier est très loin d’être le responsable numéro 1 de cette prestation. Le dernier rempart de 26 ans est passé du rêve au cauchemar, lui qui était assis sur le banc de Wembley trois jours plus tôt, en qualité de troisième gardien. Malgré les mauvaises performances collectives du Standard, faire partie du groupe pour l’Euro est plus que dans un coin de sa tête, surtout si l’UEFA permet finalement aux sélections d’emmener 26 joueurs.
« L’Euro est un objectif, mais ça passe par ici. Neuf matchs, par faire le boulot jusqu’au bout. Étape par étape, ça passe part ce que j’ai en main, montrer que je suis là et qu’on peut compter sur moi. »