Non, le Standard n’a absolument pas lâché prise, le Club de Bruges l’a bien appris à ses dépends. Après un 0 sur 12, les Liégeois ont battu le champion en titre au caractère et avec le pied droit de Marin. C’est Genk qui sourit !
Malgré les retours de Mpoku, Emond et Carcela dans la sélection, Michel Preud’homme changeait peu son effectif défait face à Gand. Bokadi, forfait, cédait sa place à Fai, Lestienne était préféré à Halilovic. Goreux et Bastien étaient notamment récompensés de leur prestation satisfaisante. Côté brugeois, Amrabat était préféré à Schrijvers.
La rencontre débutait directement avec une bonne situation de chaque côté, Horvath a su contrer l’envoi de Cimirot. Si dans le jeu c’était relativement équilibré, Bruges apportait le danger avec plusieurs corners, à chaque fois bien tirés par Vanaken et Vormer. Mais l’adversaire liégeois était bien présent défensivement et faisait preuve d’une belle abnégation, à l’image d’un Cimirot qui était bien à son avantage.
Fai pénalise son équipe
A la demi-heure, le tournant du match survenait. Collins Fai était l’auteur d’une bien vilaine semelle sur Vormer et, après l’intervention du VAR, était très logiquement exclu. Le Camerounais est malheureusement un habitué des interventions manquées et dangereuses.
Le Standard était alors acculé devant son but, mais tenait bon. La fin de période fut tout de même très chaude, il a fallu une très belle claquette d’Ochoa pour contrarier Vanaken. Dennis faisait lui parler de sa technique, mais son centre tendu n’a trouvé aucun de ses équipiers, avant d’envoyer un tir à côté.
Leko passe à l’offensive
Le coach croate lançait Loïs Openda à la place d’Amrabat dès la remontée sur le terrain. Les Gazelles remettaient directement la pression, Ochoa sortait un nouveau gros arrêt devant le nouveau venu.
S’il y a eu quelques débordements en T3 avec Vanaken, qui a failli être agressé par quelques Liégeois, le stade vibrait pour pousser les joueurs principautaires. Bruges allait-il parvenir à trouver le chemin des filets dans ce Chaudron ? On commençait à en douter, même quand la balle est rentrée après un cafouillage, le but a été annulé pour une faute.
Il suffisait d’un contre au Standard pour piquer Bruges. Ou d’un corner. Kosanovic imitait Vanaken et Vormer, Marin s’élevait et une main était présente pour contrer. M. Boucaut n’hésitait pas et désignait directement le point de pénalty. Marin, en force, battait un Horvath parti du bon côté.
L’Enfer de Sclessin allait donc anéantir les derniers espoirs de titre brugeois, un an après avoir vu la bande à Leko y célébrer son sacre. Genk avait pourtant était rejoint par Anderlecht, mais les têtes des Blauw en Zwart étaient basses, les tentatives offensives étaient toutes manquées, et la défense liégeoise assurait quand il fallait, pour enfin renouer avec la victoire et une clean-sheet.
La soirée allait se terminer en toute beauté. Marin portait le coup de massue d’un coup-franc (très) lointain. La frappe du Roumain était parfaitement puissante et tendue, Horvath se retournait une seconde fois.
Le Racing Genk fête donc son titre sur la pelouse d’Anderlecht, le Standard remonte lui sur le podium, suite à la victoire de Gand, lui aussi à dix, sur le fil à l’Antwerp (1-2). Les Rouches défieront maintenant un champion limbourgeois qui aura certainement passé de petites nuits pour éviter le barrage européen. Et, si Malines est sanctionné, les poules de l’Europa League directement.